24 HOUR PARTY PEOPLE

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Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas ne pas connaitre ! Toute la musique rock et pop actuelle vient en effet de là…non pas du blues mais du punk !

24 hour party people raconte cette épopée, des années 76-77 à nos jours quasiment. Le film de Michael Winterbottom, que vous allez maintenant regarder mais aussi écouter, raconte l’histoire vraie du fondateur d’un label devenu légendaire d’ans l’industrie du disque. Même moribonde aujourd’hui, cette industrie célèbre toujours les vertus et la vision de Tony Wilson, créateur de Factory Records.

C’est le comédien britannique Steve Coogan qui incarne ce pionnier de l’histoire du rock. Vous allez le suivre dans les rues et les salles de concert miteuses du Manchester du milieu des seventies, à la découverte de débutants devenus des icônes : les Sex Pistols, Joy Division et autres Clash… Un voyage nostalgique, reflet d’une époque disparue, où tout était possible pour qui avait du talent, du culot et des idées…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VELVET GOLDMINE (Ces deux films permettent d'explorer deux mouvements musicaux finalement assez méconnus : le punk et le glam...) ou encore SID et NANCY (Les sex Pistols restent le symbole pionnier du mouvement punk. Dans leur intimité ou dans le bouleversement qu'ils ont apporté à la planète rock, deux éclairages passionnants...).

Avouez qu’après la diffusion de ce film, vous avez comme une furieuse envie de prolonger l’expérience en courant vous procurer la bande originale de 24 hour party people. Surtout ne vous en privez pas ! Elle reflète à la perfection les grandes heures du rock et de Manchester de ces presque quarante dernières années. Alors si, bizarrement, les Spice Girls, Take That et One Direction n’y figurent pas vous y retrouverez en revanche des groupes majeurs qui ont laissé plus qu’une trace au Panthéon de la musique moderne. Les énumérer, c’est comme dresser la liste indispensable qui, d’ici plusieurs siècles j’en suis certain, retracera le plus fidèlement possible ce que nos contemporains ont écoutés. D’abord les pionniers du punk : Sex Pistols ou Clash en tête. Puis les ceux de ce qu’on a appelé la New Wave : Joy Division, New Order ou Siouxie and the Banshees. Enfin, des artistes qui ont su parfaitement mixer toutes ces influences comme Simply Red, the Stranglers ou Happy Mondays.

Vous aurez également remarqué que le film rend hommage à un lieu légendaire de la nuit mancunienne : la discothèque l’Hacienda, dont l’influence sur le milieu des « clubbers » est aussi importante qu’a pu l’être le fameux Studio 54 à New York ou le Palace à Paris. Malheureusement, les promoteurs et le temps qui passe ont eu raison de l’endroit en 2000. Michael Winterbottom a donc dû faire appel à la mémoire des anciens adeptes des lieux pour en reconstituer une réplique la plus parfaite possible…

Le cinéma adore se pencher sur les grands courants musicaux et sur ceux qui ont contribué à les diffuser dans le monde entier. Citons Studio 54 justement, les années disco vues par Mark Chritopher en 1999, Velvet goldmine et le mouvement « glam » par Todd Haynes en 1998, Presque célèbre de Cameron Crowe autour d’une groupe de rock en 2000 ou encore The Commitments et ses mélodies soul d’Alan Parker en 1991...