THE CRASH

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Adulé par les cinéphiles du monde entier, à la fin des années 80, le cinéma hongkongais a connu une double crise dix ans plus tard, entre l’épidémie du SRAS qui vida les salles et la rétrocession de ce territoire à la Chine qui imposa ses standards culturels. Sa créativité s’est alors tarie, à l’exception de quelques films et cinéastes. Dont Dante Lam.
Au-delà de ses impressionnantes qualités de film d’action, cette course-poursuite entre un agent du SDU – l’équivalent local de notre GIGN - et un criminel fraîchement sorti d’un coma, The Crash est un film profondément nostalgique de l’âge d’or du polar hong-kongais. Lam renoue avec les codes de cette grande époque que ce soit par des personnages emblématiques, hanté par leur dilemme – un flic rongé par son envie de justice et de rédemption jusqu'à enfreindre la loi;  un truand capable d’éprouver des remords - , une atmosphère urbaine des plus palpables et ce fatalisme d’une rare noirceur qui s’incarne jusque dans les scènes d’action. Au point de laisser penser que The Crash  a des origines qui remontent bien avant la période de grâce du cinéma de genre hong-kongais :  la tragédie grecque. Les armes à feu en plus.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver STOOL PIGEON (Deux ans après The Crash, Dante Lam signe un autre film noir, avec le même casting, mais en inversant les rôles. Nick Cheung joue cette fois-ci un policier, Nicholas Tse un malfrat) ou encore ACCIDENT (Le chef d'un groupe de tueurs à gages maquillant leurs crimes en accidents de la circulation est lui même hanté par celui qui a coûté la vie à sa femme.).

Dante Lam travaillait déjà dans l’industrie du cinéma hongkongais quand John Woo, Tsui Hark et Johnnie To commencèrent à être remarqués en Occident. Il a été une des chevilles ouvrières du néonoir, cette réinterprétation du film policier, intégrant influences européennes, notamment les films de Jean-Pierre Melville, et arts martiaux. Tour à tour, chorégraphe, acteur, scénariste, il devient réalisateur en 1997 avec le très remarqué Beast Cops.
Si la production locale devient peu à peu soumise à la censure chinoise, aseptisant la majorité des polars, Lam tentera d’y résister avec des films tentant de préserver leurs spécificités hongkongaises, avant de céder pour pouvoir continuer à tourner. Avec The Crash , il reprend du poil de la bête, malgré un sens du compromis: le tournage sera arrêté quelques semaines lorsque la censure voit d’un mauvais œil cet hommage évident aux thématiques du cinéma tel qu’il se pratiquait dans la colonie britannique, ou plus simplement une violence graphique, qui n’est désormais plus tolérée. Lam devra réaménager son scénario, notamment en y ajoutant quelques allusions à la Chine. 
The Crash  n’en est pas moins personnel, par exemple en revenant sur une des récurrences des premiers films de Lam : l’étude poussée des méthodes d’investigations policières. Logique pour celui qui avant de faire ses armes dans le cinéma, fut plusieurs fois recalé du concours d’entrée de la police.

Dante Lam est un honnête artisan Hongkongais qui a oeuvré dans à peu près tous les genres (comédie romantique, drame,etc.) avec une prédilection pour la série B d'action et les polars mafieux. Considéré comme un des ses meilleurs films, The Beast Stalker débarque chez ...

Le cinéma asiatique a des bons et mauvais cotés !! ce que j'ai aimé dans ce "crash" c'est le rythme, et l'intensité des personnages une histoire qui au fur et à mesure prend forme, De plus, les scènes des relations entre les personnages, "le pourquoi de la situation" prennent ...

The Beast Stalker a le mérite de nous tenir en haleine, à l’heure où le polar hongkongais fait pâle figure. Il y a de l’intensité, une mise en scène maîtrisé, une histoire simple mais efficace, des prestations d’acteurs qui donnent le « la ». Dante Lam met en scène ...