LA DAME DE FER

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Phylidda Lloyd, réalisatrice du film Mamma Mia !, s’est penchée avec La Dame de fer sur le destin de Margaret Thatcher, première femme à avoir exercé la fonction de Premier ministre en Grande Bretagne et à avoir notamment aboli les barrières liées à son sexe d’une part, mais aussi à son rang puisqu’elle est fille d’épicier. Le film alterne les séquences montrant la dame de fer comme elle a été surnommée, dans l’exercice de ses fonctions, et celles où encore jeune elle aspirait à faire de la politique. S’ajoutent à cela la vieillesse et la retraite et puis son défunt mari qu’elle s’imagine voir à ses côtés, toujours aussi bienveillant.

Pour incarner Margaret Thatcher, la réalisatrice a choisi l’américaine Meryl Streep qu’elle avait déjà dirigée dans Mamma Mia ! Le résultat est frappant de vérité, non seulement grâce au maquillage et aux prothèses mais également, voire surtout, de par le talent de la comédienne qui a mis toutes ses ressources au service de cette composition, bravant ainsi les critiques proférées par une partie de la presse britannique à l’égard de sa nationalité et donc de sa présumée inaptitude pour interpréter une femme britannique, et de surcroît, pas n’importe laquelle.

Le personnage de Denis Thatcher, le mari de Margaret, est tenu par Jim Broadbent, vu dans Another Year de Mike Leigh, quant à celui de Carol, leur fille, c’est Olivia Colman qui l’interprète. Remarquée dans Hot Fuzz d’Edgar Wright, la comédienne curieusement, y jouait déjà une femme nommée Thatcher, Doris de son prénom. Et puis dans le rôle de Margaret Thatcher jeune, vous découvrirez Alexandra Roach issue de la télévision et dont c’est la première apparition sur grand écran.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NIXON (Le film d'Oliver Stone revient sur la carrière politique controversée de Richard Nixon.) ou encore LA CONQUETE (Ce film de Xavier Durringer montre Nicolas Sarkozy au soir de l'élection présidentielle de 2007, se remémorant les cinq années qui viennent de s'écouler.).

Les deux enfants de Margaret Thatcher, Mark et Carol, ont vivement attaqué le film, le qualifiant dans la presse, de "fantaisie de gauche". Ce à quoi  répliqua la réalisatrice Phyllida Lloyd, expliquant que La Dame de fer n’était en dépit des apparences, pas une œuvre politique mais plutôt un portrait de femme forte qui aura marqué le vingtième siècle du sceau de sa présence, indépendamment du fait qu’elle ait été adulée ou décriée.

A propos du surnom La Dame de fer qui colla à la peau de Margaret Thatcher tout au long des années où elle pratiqua le pouvoir, soit de 1979 à 1990, il lui fut en fait attribué par l’organe de presse officiel de l’armée soviétique dans le but de stigmatiser son anticommunisme. Elle en fit un atout politique symbolisant ainsi sa fermeté dans la gestion des conflits.
Meryl Streep raconte que pour être au plus près de Margaret Thatcher dans les mimiques, la démarche et la voix, elle visionna des dizaines d’enregistrements de la dame de fer en interview à la télévision, ou lors de discours également retransmis sur le petit écran, puis aussi lors de ses déplacements filmés. Elle avoue avoir passé plus d’un mois isolée même de sa famille, à écouter des enregistrements vocaux rien que pour bien s’imprégner du timbre de voix de madame Thatcher et de sa manière particulière d’articuler. Et quant à l’aspect politique du personnage, la comédienne admet ne pas s’y être intéressée en son temps et l’avoir découvert uniquement lorsque le scénario lui fut proposé, ajoutant qu’elle traita à ce moment ce rôle comme un autre n’y mêlant aucunement son sentiment personnel radicalement opposé à l’engagement de Margaret Thatcher. Meryl Streep assista par ailleurs pour s’immiscer  dans le bain politique, à une session parlementaire à la très célèbre Chambre des Communes House of Lords à Londres.

A l’issue d’une projection test à Londres en amont de la sortie officielle du film, Phyllida Lloyd constata la déception d’une partie du public, outrée par le fait que l’on y représente une Margaret Thatcher vieillie et diminuée, portant ainsi atteinte à son image. La réalisatrice expliqua alors à qui voulait bien l’entendre, que l’aspect vie privée du personnage, et donc la vieillesse ou encore le souvenir de son défunt mari, faisait pour elle partie intégrante de l’œuvre et qu’il n’y avait jamais été question de dévaloriser madame Thatcher. Juste d’en faire le portrait.

Avec le soutien de certain membres de Senscritique. Je me suis intéressé à l'histoire anglaise par le biais de This Is England. Le contexte de ce premier film posait une politique rigoriste, stricte et les bases du conflit des Malouines. Ayant compris que le tout était sous ...

Au fond, quelle est la véritable histoire de ce film ? Celle d'une vieille femme qui se remet difficilement de la perte de son mari ? Celle d'une femme énergique et convaincue qui combat le machisme ambiant du monde politique ? Est-ce l'histoire de Margaret Thatcher en particulier ...

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