AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE U.N.C.L.E

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Le souci avec les espions c’est que parfois ils sont doubles et que ça compte triple question boulot quand on doit quadrupler ses efforts pour les identifier...

Agents très spéciaux code UNCLE va vous replonger dans un instant au cœur des années 60, époque lointaine durant laquelle le monde était divisé en deux, l’Ouest et l’Est, délimité par un mur, construit à Berlin. Deux espions, l’Américain Solo et le Russe Kuryakin vont devoir faire alliance, (après s’être copieusement avoinés, je vous rassure !), pour mettre la main sur les commanditaires d’un vaste complot mondial aux enjeux géopolitiques complexes que je résumerai ainsi : tout faire péter !

Guy Ritchie signe une farce bourrée d’actions et de gags, remplie de clin d’œil aux classiques du genre style James Bond et s’amuse comme un fou en compagnie de ses acteurs épatants : Henry Cavill, (découvert sous le costume de Superman ) et Armie Hammer (révélé pour sa prestation dans The social network)...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MR et MRS SMITH (Deux espions rivaux qui vont devoir remplir leur mission soit en s'associant, soit en se combattant. Dans tous les cas du très grand spectacle !) ou encore LE PONT DES ESPIONS (Spielberg ou Ritchie, vérité historique ou pastiche : peu importe ! Reste ce contexte de a guerre froide qui, la même année en 2015, inspire deux grands cinéastes...).

Alors j’en entends déjà se plaindre : "oui, les films d’espionnage, ça commence à bien faire : de James Bond à Jason Bourne en passant par Les 39 marches, Argo ou même Austin Powers, ça fait des décennies que ça dure...". A ceci je répondrai que ce n’est pas complètement faux mais que ce n’est pas tout à fait vrai !

La preuve avec ces Agents très spéciaux, code UNCLE que vous venez de regarder. Avouez que Guy Ritchie a su réoxygéner un genre dont on croyait peut-être avoir fait le tour. Pour cela, le réalisateur britannique s’est évidemment appuyé sur la série télé d’origine. Diffusée de 1964 à 1968 aux Etats Unis puis dans le reste du monde, elle était basée sur les mêmes fondamentaux que le film : du rythme, l’antagonisme complice de ses deux héros et quelques énormes invraisemblances hautement réjouissantes. Robert Vaughn y jouait Napoleon Solo, flambeur et dandy agent de la CIA. Robert McCallum, («également connu pour un autre feuilleton « L’homme invisible »), y interprétait Illya Kuryakin, espion soviétique du KGB. Guy Ritchie, surfant sur la nostalgie d’un petit écran qui a pris l’habitude de déteindre sur le grand, s’est approprié tous les codes de la série pour les transformer en moment de bravoure cinématographique. Rien ne manque dans sa version survitaminée de l’histoire : des décors de rêve, des scènes d’action bluffantes, des répliques hilarantes au premier comme au second degré et un casting aussi séduisant que malin. 

Le réalisateur n’a fait en fait qu’appliquer une recette qui lui avait déjà si bien réussi avec Sherlock Holmes. Ses deux volets des nouvelles aventures du célèbre détective privé, (avec Robert Downey Jr et Jude Law), comptent parmi les meilleurs films de divertissement de ces dernières années... Malheureusement et de façon assez inexplicable, Agents très spéciaux, code UNCLE a connu un véritable échec au box-office durant l’été 2015, rendant à ce jour plus qu’hypothétique l’idée d’une suite pourtant évidente à la fin du film...

Quatre ans après sa dernière réalisation, le réalisateur britannique Guy Ritchie revient sur le devant de la scène avec un film dans la veine de ce qu’il a l’habitude de proposer, celle d’un divertissement musclé emprunt d’un humour pratiquement omniprésent. Alors ...

Oh comme j’aimais, encore bambin, quand arrivait le moment où James Bond se retrouvait face à la bombe. Le voir penché, légèrement suant, sur ce fatras de fils multicolores, la pince à la main, pendant qu’un effrayant compte à rebours rappelait au héros débordé mais ...

Les blockbusters sont comme les sucreries : certaines séduisent plus que d’autres, certaines accrochent aux dents, écœurent très rapidement ou vous crament l’œsophage. Mais de temps à autre, dans le bol géant et coloré qu’offre chaque année l’industrie du divertissement, ...