ATROCIOUS

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Cristian et sa soeur July animent un show sur le web qu’ils consacrent à leurs enquêtes paranormales. Et pour ce faire, ils enregistrent à l’aide de leurs caméras leurs moindres faits et gestes qui pourraient éventuellement leur servir dans leurs investigations. Aussi lorsque les vacances de Pâques leurs fournissent la possibilité de se rendre dans la maison de campagne familiale à Sitges, les deux adolescents y trouvent  une occasion rêvée pour tenter de tirer au clair une légende urbaine selon laquelle une jeune fille, Melinda, aurait disparu dans la région en 1940, et hanterait depuis les bois avoisinants.
Cinq jours plus tard, ce sont les cadavres de toute la famille que la police découvrira atrocement mutilés. Les caméras sont là, et les images enregistrées dessus témoigneront de ce qu’ont vu et subi les victimes.
Surfant sur la vague de films comme Le projet Blair Witch, Rec et autres Paranormal activity, sans pour autant les plagier, Atrocious joue sur l’ambiguïté entre le documentaire et la fiction, tentant de faire passer pour vraies, les images récupérées sur les caméras de Cristian et July.
Ecrit et réalisé par l’Espagnol Fernando Barreda Luna, dont c’est le premier film, Atrocious est essentiellement interprété non sans conviction par des protagonistes également débutants si l’on exclut Cristian Valencia, dans le rôle de Cristian justement, issu pour sa part des séries télévisées espagnoles, notamment El secreto de Puente Viejo, l’un des succès majeurs du petit écran ibérique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PROJET BLAIR WITCH (Dans ce film de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, des enregistrements retrouvés témoignent des horreurs qu'ont vécu dans la forêt les personnages portés disparus.) ou encore PHENOMENES PARANORMAUX (Ce film de Olatunde Osunsanmi traite de phénomènes paranormaux que tente d'élucider une psychologue.).

Présenté en avant première en 2010, au 43e Festival du film fantastique de Sitges en Catalogne, là-même où se déroulent les événements de son scénario, Atrocious comme vous avez pu le constater, suggère plus qu’il ne montre vraiment. Ainsi la plupart des moments tournés dans les bois ne nous révèlent pas autant l’identité du poursuivant que la peur sur les visages des poursuivis, le tout soutenu par une bande son venant mettre son grain de sel dans le suspense ambiant.
Utilisant des ressorts déjà connus des amateurs du genre, le réalisateur Fernando Barreda Luna s’en acquitte cependant honorablement, conférant aux longues séquences nocturnes une dimension hypnotique qu’il reconnaît avoir longuement préparée en visionnant les classiques du film d’horreur, toutes nationalités confondues, des plus anciens aux plus récents. Et d’ajouter que son but premier était de réaliser avant tout un film qui ferait frissonner bien plus qu’il ne révolutionnerait le genre. Propos qu’il modifia légèrement après avoir été sélectionné au Festival de Sitges, arguant que si cette manifestation dont il rêvait pour son film, sans pour autant y croire vraiment, et qui a déjà reçu, voire couronné des talents du niveau de David Cronenberg et Dario Argento entre autres, accordait une place à Atrocious au sein de sa sélection, c’est que ce film devait probablement contenir le petit plus qui fait la différence entre un honnête produit et une œuvre que l’on retient. Une modestie que l’on laisse à l’Histoire du septième art le soin de considérer.

C'est avec une vraie surprise que je découvre la moyenne accordée par les spectateurs à Atrocious.J'ai l'impression qu'on lui reproche deux choses : d'avoir été tourné camera à l'épaule et de ne pas avoir été assez effrayant. Deux critiques finalement ...

Atmosphère oppressante, format et rythme parfaitement adapté à ce type de film, acteurs convaincants, scénario diabolique, Atrocious, l'air de rien, se fait sa petite place en tête du palmarès des found footage. Évidemment, les allergiques au genre devront, une nouvelle ...