BABE

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C’est un petit cochon bien élevé, qui cherche à se faire une place dans le grand monde. Son copain Rex, le chien de berger, décide de le former à ce dur métier. Mais dans la jungle des fermes, pas facile de se faire respecter par les moutons. 

Aux manettes de « Babe, le cochon devenu berger » les australiens Chris Noonan, avec le renfort au scénario et à la production de George Miller, oui, oui, monsieur Mad Max en personne qui est le grand architecte de cette œuvre pastorale. Le film est sorti en 1995 et a connu un joli succès. 

D’ailleurs, Babe a été nommé sept fois aux oscars, dont meilleur film, meilleur scénario et meilleur réalisateur. Ce qui était déjà un triomphe. Pour finir il n’a obtenu qu’une seule statuette : celle des meilleurs effets spéciaux et vous allez tout de suite comprendre pourquoi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SHAUN, LE MOUTON DE MARK BURTON ET RICHARD STARZACK (2015) (La transposition de la société humaine parmi les animaux d'une ferme est un procédé littéraire et, en l'occurrence, cinématographique. Chez nos amis anglais du studio Aardman c'est Shaun le mouton qui assure leadership et provoque les catastrophes bousculant l'ordre établi.) ou encore BABE, LE COCHON DANS LA VILLE DE GEORGE MILLER (1998) (Dans cette suite des aventures de Babe, George Miller a pris les manettes de réalisateur pour poursuivre les aventures potagères de ses héros. Le cochon-berger, cette fois, doit sauver la ferme de la faillite et faire bouillir la marmite. Il va en ville chercher quelques subventions.).

Depuis l’aube du cinéma, les petits cochons échappent au destin funeste et charcutier qu’il leur est promis. On se souvient de Porky Pig ou des Looney Tunes de Warner. On se souvient des trois petits cochons et du loup, surtout la version de Tex Avery « Der Gross méchant loup ». On se souvient du magnifique « Porco Rosso », pilote de chasse émérite chez Miyazaki. Mais l’allégorie de Babe est bien moins politique et reste essentiellement fermière. Même si, bien sûr comme dans tous les films destinés aux petits l’anthropomorphisme est de règle. 

Babe s’est fait une belle place dans le zoo cinématographique d’abord parce qu’il est australien dans l’âme. Il aura fallu à George Miller près de 10 ans de travail de développement pour que le film, enfin, se fasse, grâce à Universal. Ce n’était pas facile, surtout s’agissant de concurrencer Hollywood sur son terrain de jeu : le film pour enfant. Mais Miller voulait aussi mettre au point les nouvelles technologies numériques. Car c’est ce qu’on appelle un « talking animal movie »: un film en prises de vue réelles mais dont les effets spéciaux , en post-production, donnent l’illusion que les bêtes parlent. De ce point de vue Babe a été un pionnier et a bien fait avancer, à l’écran, la cause animale. 

En matière de casting, l’affaire fut rude. Il fallut 48 porcelets pour jouer Babe car les bébé cochons grandissaient très vite. On convoqua 56 dresseurs d’animaux, au vu de l’important bestiaire apparaissant à l’écran. Côté musique, on entend des extraits du « Carnaval des animaux » de Camille Saint Saens, ce qui a du sens, en effet. Le film est donc sorti en aout 1995 aux Etats-Unis et comme par hasard c’était, suivant l’horoscope chinois, l’année du cochon. Ce fut une bonne affaire porcine puisqu’avec le succès la vente de cochons de compagnie en Amérique a grimpé de 20% ! Une nouvelle génération de végans était née.

Produit et co-scénarisé par George Miller (eh oui, le papa rageur de "Mad Max"), "Babe" est le genre de fantaisie que l'on adore étant gamin mais que l'on fini par détester par la suite, la faute souvent à l'âge adulte mais aussi aux petits frères ou petites soeurs qui se ...

D'abord c'est un film australien, et même qu'il a un petit air néo-zélandais, donc il ne peut pas être mauvais. Ensuite il était une fois un petit cochon nommé Babe. Un fermier, nommé lui-même Hoggett, le gagne lors d'un jeu : il n'est pas assez gras pour le BBQ mais suffisamment ...

"Babe, le cochon devenu berger". Un titre pareil pourrait rebuter n'importe qui. Et pourtant, en allant le voir, à l'époque, un soir, en VO, dans une célèbre salle parisienne sur les Champs-Élysées, je n'avais aucun a priori, et j'étais persuadé que j'allais apprécier. ...