BELLE DU SEIGNEUR

en VOD

Le réalisateur Glenio Bonder a mis vingt-cinq ans à porter Belle du Seigneur à l’écran. Cet amoureux du livre d’Albert Cohen a connu une carrière de photographe puis de réalisateur de publicités au Brésil avant de devenir attaché culturel à Paris, à Vienne puis à Genève. Il découvre le roman grâce à une amie française et s’attelle à condenser cet ouvrage de 845 pages en un scénario qui n’en comporte que 120. Il décide de centrer son récit sur la passion qui déchire Ariane et Solal. 

Glenio Bonder décide alors d’acquérir les droits du livre chez Gallimard. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir que l’ouvrage est un best-seller vendu à plus d’un million d’exemplaires et traduit dans 13 langues ! Il apprend aussi à cette occasion que Belle du Seigneur a obtenu le Grand Prix de l’Académie Française en 1968. Les droits ont déjà été acquis par deux producteurs et les plus grandes stars se disputent l’honneur d’incarner Solal et Ariane. Il en faut plus à  Glenio Bonder pour abandonner son projet. Il rallie à sa cause Bella Cohen, la veuve de l’écrivain, dont il gagne la confiance notamment en participant à la réalisation de l’émission "Un siècle d’écrivains" consacrée à Albert Cohen.

En mai 1999, Glenio Bonder récupère enfin les droits du roman mais il peine à trouver un financement. En 2002, peu de temps avant le décès de Bella Cohen, le producteur Thierry de Navacelle se lance dans l’aventure. Le tournage commence au mois de novembre 2006, car les droits expirent à la fin de l’année. Il reprendra en 2010.  Jonathan Rhys-Meyer, vu notamment dans la série Les Tudor et dans Match Point de Woody Allen a donné son feu vert pour incarner Solal. Le mannequin Natalia Vodianova passe des essais avec lui avant d’accepter d’interpréter Ariane. En janvier 2011, Glenio Bonder s’éteint victime d’une grave maladie. Il avait 55 ans et a travaillé jusqu’au bout au montage de son film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AMANT (Une adaptation d'un grand roman sur fond de passion amoureuse.) ou encore CABARET (Un film situé en pleine montée du nazisme).

Glenio Bonder s’est entouré d’une équipe de choc pour Belle du Seigneur. Gabriel Yared, lauréat d’un César pour L’Amant de Jean-Jacques Annaud et d’un Oscar pour Le patient anglais d’Anthony Minghella signe la musique. Eduardo Serra, qui a travaillé avec Claude Chabrol et Patrice Leconte avant de signer les deux derniers Harry Potter, est engagé comme chef-opérateur. Vincenzo Cerami, collaborateur de Marco Bellocchio, Ettore Scola et Roberto Benigni se penche sur le scénario avec l’aide de James Dearden, l’auteur de Liaison fatale d’Adrian Lyne. 

Natalia Vodianova a hésité avant d’accepter le rôle d’Ariane car elle était amie avec la compagne du réalisateur et se sentait mal à l’aise à l’idée d’incarner un rôle aussi passionné pour lui. Ce n’est qu’après avoir lu le scénario qu’elle s’est laissée convaincre. Elle venait de se séparer de son époux et voyait dans ce film une façon d’exprimer des émotions très fortes dont elle pouvait ainsi se libérer. Avant ce film, elle n’était apparue dans CQ de Roman Coppola et dans Le choc des Titans de Louis Leterrier. Elle considère Belle du Seigneur comme son premier grand rôle au cinéma et s’est appuyée sur les leçons d’un coach pour préparer son personnage. 

Natalia Vodianova et Jonathan Rhys-Meyer ne se rencontraient qu’au moment des prises de vues. Ils n’avaient aucun contact avant. Ils étaient convaincus que le fait de devenir amis nuirait à leurs prestations et n’ont vraiment pris le temps de se connaître qu’après un tournage qui n’a duré que huit semaines. Glenio Bonder a choisi de filmer l’histoire du couple de façon chronologique afin de permettre aux acteurs de développer leur relation de manière naturelle. Natalia Vodianova avoue s’être appuyée sur l’expérience de son partenaire car la modicité du budget faisait qu’ils ne disposaient que de peu de prises.

I’m greatly impressed by the film. Glenio Bonder is a genius and his film though partly unfinished is a chef-d'oeuvre due to his deep understanding of the inner sense and general spirit of Cohen’s novel, due to his unique ability to visualize this in the fantastic scenes and ...