BIRDY

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En 1984 Alan Parker cinéaste britannique mal aimé pour son style baroque et provocateur revisite le mythe d’Icare. C’est « Birdy » film étrange et générationnel qui va enthousiasmer les jeunes cinéphiles et rallier une partie de la critique. Signe des temps, l’homme-oiseau est un rescapé du Vietnam, atteint de ce qu’on a appelé depuis le syndrome post-traumatique et qui se réfugie dans un univers mental où il se rêve en oiseau, loin d’une réalité douloureuse. Deux tous jeunes acteurs y gagnent leurs galons de vedette : Matthew Modine dans le rôle de Birdy, et Nicolas Cage dans celui de Al, le copain rescapé lui aussi des jungles asiatiques. Au moment du tournage, le premier a 25 ans et il est quasi inconnu, le second n’en a que 20 et un oncle célèbre, monsieur Francis Ford Coppola. Le film fera une jolie carrière européenne, sera sélectionné à Cannes 1985 où il remportera le grand prix spécial du jury. Après des œuvres références comme Midnight Express, Fame ou The Wall , voici donc le sixième long métrage d’un artiste qu’on appelle depuis 2002 sir Alan Parker.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 37° 2 LE MATIN (1986) DE JEAN-JACQUES BEINEIX ou encore LE PRISONNIER D'ALCATRAZ (1962) DE JOHN FRANKENHEIMER .

Birdy n’est pas un film sur la guerre du Vietnam ou sur ses conséquences. D’abord parce qu’Alan Parker, londonien distingué, n’a connu de cette guerre américaine que ce qu’il a pu en lire. Ensuite parce qu’il s’agit de l’adaptation du roman d’un peintre et écrivain américain, William Wharton publié en 1979. Wharton, vétéran de la seconde guerre mondiale et lui-même éleveur compulsif de canaris, y exorcisait son passé. Parker qui sortait de « The Wall » film sur l’enfermement et la folie d’après l’œuvre de Roger Waters et du groupe Pink Floyd, s’empara du sujet et le modernisa. Son Birdy à lui est plus un film sur la folie comme refuge face à une société hostile. On y retrouve en filigrane les thèses de l’antipsychiatrie, à la mode à l’époque, qui ne voyait dans les maladies mentales que les conséquences de l’aliénation générée par la société libérale. Deleuze, Guattarie  et Michel Foucault étaient alors les maîtres à penser de cette école qui assimilait l’internement des malades mentaux à un emprisonnement. Il est d’ailleurs intéressant de noter que Birdy fut récompensé à Cannes par un jury dont le président Milos Forman avait réalisé un des films les plus inspirés par l’antipsychiatrie : « Vol au-dessus d’un nid de coucou » (1975). Lors de son casting, Alan Parker repéra Mathew Modine, venu auditionner pour le rôle de Al, et décida de lui donner l’autre rôle, celui de Birdy. Ce fut pour l’acteur une chance et une malédiction. Car hormis « Full metal jacket » de Kubrick et « Married to the mob » de Jonathan Demme, sa carrière ne décolla jamais vraiment. Au contraire de celle de Nicolas Cage qui devint la star que l’on sait. Pour ses prises de vue aériennes supposées suggérer le vol d’un oiseau, Parker utilisa pour la première fois sur un tournage une skycam, caméra pilotée par ordinateur et circulant sur un réseau de câbles. Quand à la musique envoûtante de Birdy elle fut composée et enregistrée en un week-end par la world star Peter Gabriel à partir d’éléments mélodiques de ses troisièmes et quatrièmes albums. En voilà un que ses ailes de géant n’empêchaient pas de voler.

Birdy c'est un peu le film qui m'a fait renouer avec le cinéma. C'est ce genre de films incroyablement fort en émotions, tellement beau avec un jeu d'acteurs tellement excellent qu'on ne l'oublie jamais! Je ne suis pas fan des histoires sur fond de guerre, mais c'est intéressant ...

Alan Parker, s'étant déjà bien fait remarquer auparavant grâce à Midnight Express et The Wall, réalise en 1984 le film Birdy. L'histoire se base autour d'une amitié naissante entre deux personnages pourtant bien différents. D'un côté celui de Al, joué par Nicolas Cage ...

J'ai vu BIRDY à sa sortie et il m'a obsédé si longtemps que je l'ai revu plusieurs fois pendant son exploitation ciné. A 18 ans on est impressionnable, non? Aujourd'hui un peu moins mais il y a quelque chose que j'aime toujours dans ce film: sa mélancolie présente dans la ...