BOOMERANG

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Il faut se méfier des boomerangs. Si on ne sait pas bien les lancer, il y a de grandes chances pour qu'il revienne en pleine face. Comme le passé d'Antoine, un quadragénaire à la recherche de la vérité qui entoure la mystérieuse mort de sa mère. Entre son père qui n'a jamais voulu parler et sa soeur qui refuse l'évidence, de redoutables secrets de famille vont remonter à la surface.

A la base du troisième film de François Favrat, après Le rôle de sa vie et La Sainte-Victoire, il y a un best-seller de Tatiana De Rosnay, mais sans doute tout autant la propre expérience du réalisateur. Rien d'aussi dramatique que dans le roman, mais il aura révélé à Favrat que d'autres familles se disloquaient  autour de secrets enfouis devenant des tabous. Sous son apparence d'enquête intime, Boomerang est l'histoire d'un combat nécessaire, celui d'une parole à libérer, d'abcès à crever aussi douloureux soient-ils.

François Favrat accompagne Antoine dans ses successives découvertes en semant fausses pistes et retournements de situations dans une tension hitchcockienne, jusqu'à donner à une demeure familiale sur les hauteurs de Noirmoutier des airs de celle où Norman Bates infusait ses névroses dans Psychose ou en élaborant un parfum de mystère et de mélancolie proche du Rebecca de Daphné du Maurier, porté à l'écran par le même Hitchcock. Favrat y ajoutant avec ce portrait de famille en quête de vérité, une touche personnelle de mélo élégant et pudique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS (Mélanie Laurent, déjà au coeur d'un secret de famille.) ou encore LES VACANCES DU PETIT NICOLAS (Le second volet des adaptations du classique pour enfants de Goscinny et Sempé a été tourné à Noirmoutier).

François Favrat avait déjà travaillé avec Laurent Lafitte sur Le rôle de sa vie, il le retrouve avec Boomerang pour lequel le réalisateur lui a spécifiquement écrit le personnage d'Antoine. Hasard ou coïncidence, celui-ci vient s'ajouter dans la filmographie de l'acteur à Tristesse club, Papa ou Maman et L'art de la fugue, comme pour compléter un cycle de films parlant tous de famille au bord de la rupture ou devant réagir à un deuil.

La famille composée par Favrat est inédite au cinéma : aux côtés de Lafitte, Mélanie Laurent, étonnante en soeur, victime corollaire de l'enquête de son frère, partagée entre volonté de se libérer enfin d'un poids et confort du déni. Wladimir Yordanoff, en père trop bonhomme pour ne pas cacher quelque chose et Bulle Ogier, en grand-mère se cachant derrière une mémoire prétendue défaillante, complètent la photo de ce clan fragile.

Il faut pour autant y ajouter un membre plus discret, Tatiana de Rosnay, romancière devenue une malle aux trésors pour les producteurs. Après Elle s'appelait Sarah, déjà une histoire d'inavouable secret, Boomerang est la seconde adaptation de ses écrits qui anticipe Moka, Spirale et Le voisin. En attendant de voir si les réalisateurs en feront d'autres histoires de famille, cet auteur est donc d'ores et déjà adoptée par celle du cinéma français...

Adapté d'un roman de Tatiana de Rosnay. Heureusement que je n'avais pas eu cette information avant le générique final. Car mon entêtée bêtise m'aurait mené à bouder volontairement ce film que j'aurais d'ores et déjà classé dans la catégorie "pseudo drame familial ...

Adapté du roman de Tatiana de Rosnay, Boomerang est un film français à mi-chemin entre le drame et le thriller, qui doit beaucoup à la finesse de son écriture et au talent de son casting. Une fois n’est pas coutume, les personnages bénéficient effectivement d’une belle ...

Je vous passe le synopsis déjà détaillé par pas mal de critiques pour en venir à ce qui me semble essentiel. Pour moi, ce film n'est pas un thriller mais un film qui traite de ce que certains psychologues ont appelé "la psychologie transgénérationnelle", démocratisée ...