BUENA VISTA SOCIAL CLUB

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C’est en 1984, alors qu’il réalise son premier film américain (Paris, Texas, écrit par le dramaturge Sam Shepard) que Wim Wenders sollicite pour la première fois Ry Cooder. Ce spécialiste de la “slide guitare”, l’un des tout meilleurs guitaristes rock du monde, signe sans doute l’une des BO les plus brillantes et inspirées de l’histoire du cinéma.
Parmi les titres de cet album figurait déjà une chanson traditionnelle mexicaine (la nostalgique Canción mixteca), preuve d’un goût commun pour la chaleur du son latino...
Quelques années plus tard, Ry Cooder produisait à La Havane un album regroupant d’anciennes étoiles de la chanson cubaine : Buena Vista Social Club. Le Grammy Award qu’il remportait et l’engouement international qu’il provoquait entraînait une série de concerts. Le film que Wenders réalisait sur cette aventure allait encore amplifier le phénomène. Son film restait vingt semaines consécutives dans les vingt meilleurs scores du box-office français et créait une véritable effet de mode en faveur de la musique latino en général.
Pues, que la disfruten muchisimo !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PIANO BLUES (CLINT EASTWOOD, USA-2003) ou encore CAFE DE LOS MAESTROS (MIGUEL KOHAN, USA/ARGENTINE/BRÉSIL-2008) .

Outre ses collaborations avec Wim Wenders (la dernière en date étant The End of Violence), Ry Cooder a signé quelques belles bandes originales pour Melvin Van Peebles (Watermelon Man), Louis Malle (Alamo Bay), Tim Robbins (La Dernière marche), Wong Kar-Wai (My Blueberry Nights) et surtout pour Walter Hill, avec lequel il a collaboré à neuf reprises.

Bien au-delà de son travail pour le grand écran, Cooder est un instrumentiste d’exception. Il a joué pour Randy Newman, les Rolling Stones ou Taj Mahal. Depuis de nombreuses années, il se passionne pour la rencontre et le croisement d’influences musicales très contrastées. On le qualifie parfois d’“ethnologue de la musique”. Il a ainsi produit des albums de référence en Inde, au Mali, en Irlande, à Hawaï...

Wenders aussi avait déjà prouvé son attachement pour la musique en travaillant avec U2, Lou Reed et Peter Gabriel (pour Jusqu’au bout du monde), en s’entichant de Madredeus à Lisbonne, puis en signant le volet le plus inventif de la belle série The Blues, cosignée notamment avec Scorsese, Eastwood ou Mike Figgis.

Ici, la force de l’évocation saisira toute personne s’étant déjà rendue à La Havane, tant la musique est omniprésente sur le fameux Malecón ou dans chacune des rues de La Habana vieja, cœur historique de la cité caribéenne, et tant le niveau général des musiciens y est exceptionnel.

Emouvant, merveilleux, entraînant, joviale, vivifiant, mémorable, exquis, bref, ce ne sont pas les adjectifs qui manquent pour décrire cette œuvre hors du commun, humaine et musicale. Un voyage dans le temps, à l'époque Cubaine, bercée par la musique que l'on se transmet ...

On se dit que c'est génial, parce que Buena Vista Social Club, le groupe, c'est génial. Mais en essayant de repenser au film pour lui même, je me dis qu'il n'est pas si intéressant. Quelques idées de mises en scène et une narration basique, nous donnent pendant 1h30 de petits ...

L’été approche malgré le temps maussade qui surplombe les plaines. Une odeur de rhum commence à revenir au creux des narines, bercée par les aromes d’un citron vert tout juste pressé auquel on a accolé un doigt de sucre roux. Le cigare aux longues feuilles de tabac séché ...