CE SACRÉ GRAND-PÈRE

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En 1966, le succès du premier film de Claude Berri, Le vieil homme et l’enfant, relance la carrière de Michel Simon. Et l’acteur de Boudu sauvé des eaux, L’Atalante ou La poison, monstre sacré et érotomane impénitent, tourne deux ans après Ce sacré grand-père de Jacques Poitrenaud.

L’histoire d’un grand-père donc, Jéricho, qui invite ses petits-enfants, le jeune couple Marie et Jacques, à passer quelques semaines de vacances avec lui. Marie et Jacques sont séparés, mais le grand-père, en ravivant les souvenirs d'enfance du couple, va ranimer leur amour.

Avec Michel Simon, on retrouve au générique Marie Dubois et Yves Lefebvre, qui joue le couple Marie et Jacques, mais aussi Serge Gainsbourg. Acteur mais aussi auteur, compositeur avec Michel Colombier et interprète avec Michel Simon de la chanson du film, L’herbe tendre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VIEIL HOMME ET L'ENFANT (Un autre rôle de Michel Simon en grand-père) ou encore LA MAISON DU LAC (Un autre règlement de compte familiaux dans une maison de vacances).

Quand sort Ce sacré grand-père en 1968, Serge Gainsbourg a déjà derrière lui une solide carrière d’acteur. Elle a débuté en 1959 avec Voulez-vous danser avec moi de Michel Boisrond, film sur lequel il rencontre Brigitte Bardot avec qui il aura une liaison huit ans plus tard et pour qui il écrira, entre autres, la chanson Je t’aime moi non plus.

Par la suite, il joue aussi bien les méchants en toge dans des péplums comme dans La révolte des esclaves de Nunzio Malasomma, un réalisateur de pub comme dans Slogan de Pierre Grimblat sur lequel il a rencontré Jane Birkin, ou son propre rôle comme dans Le pacha de Georges Lautner pour lequel il a écrit Requiem pour un con, ou un double de lui-même dans Je vous aime de Claude Berri, où il joue face à Catherine Deneuve avec qui il chante Dieu fumeur de havane.

Et puis il y a aussi les films réalisés par Serge Gainsbourg. A commencer par Je t’aime moi non plus en 1976, avec Jane Birkin et Joe Dallesandro, mais aussi Gérard Depardieu et Michel Blanc en seconds rôles. Puis il y a eu Equateur en 1983, avec Francis Huster, Charlotte Forever en 1986 où il donnait la réplique à sa fille, et enfin Stan the Flasher, avec Claude Berri dans le rôle principal face à la débutante Elodie Bouchez. Ce fut son dernier film, sorti le 7 mars 1990, presque un an jour pour jour avant sa mort.