COLOSSAL

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Il y a toujours un moment dans une vie où on se regarderait bien un film avec Anne Hathaway. Mais pas un truc cucul avec un mariage ou un conte de fées, non. Un bon film, ça changerait. FilmoTV a tout prévu : ça s’appelle Colossal.

C’est le réalisateur espagnol Nacho Vigalondo qui est derrière tout ça. Il a créé ce rôle de trentenaire – Gloria jouée par Anne Hathaway donc – un peu portée sur la bouteille, de retour dans son patelin natal. Pendant qu’elle sombre un peu plus dans une sorte de dangereuse insouciance, un monstre géant surgit à Séoul.

Coïncidence ? Je ne crois pas. Au contraire, Gloria pourrait être intimement liée à ce phénomène catastrophe à 11000km de chez elle. Et ce qui démarra en film indé un peu Sundance genre Garden State prend un joli virage vers le kaiju movie dont nous parlerons après. Et encore, vous n’avez pas tout vu.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PACIFIC RIM (Comme COLOSSAL mais dans deux genres différents, PACIFIC RIM aborde l'humain derrière le film de monstre géant.) ou encore GARDEN STATE (Clairement le film majeur de la scène indépendante américaine dont les codes sont détournés par Nacho Vigalondo.).

Même s’il est évident que Colossal est inspiré des kaiju movies, c’est à dire les films de monstres asiatiques comme Godzilla, Nacho Vigalondo a expliqué au site TheVerge que ce n’était pas une culture très répandue en Espagne où les films venus d’Asie n’ont jamais bénéficié d’une grande visibilité. "Si vous étiez branché par les films de la Toho, c’est que vous étiez déjà très intéressé par la pop culture et que vous recherchiez les imports", dit-il, précisant qu’en revanche, il était grand fan du King Kong de 1933, ses suites et ses remakes. C’est en devenant réellement cinéphile, plus tard, adolescent, qu’il s’est familiarisé avec les kaiju, lui qui a passé toute son enfance dans une petite ville espagnole très isolée, dont il s’est inspiré pour créer la ville natale de Gloria.

Même si ça ne se voit pas du tout à l’image, Anne Hathaway était enceinte lorsqu’elle tournait Colossal. Elle explique que l’euphorie qu’elle ressentait, un mélange d’hormones et de pure joie à l’idée d’attendre un enfant, lui a permis de jouer la légèreté de Gloria d’une manière extrêmement réelle. Par contre, elle qui est plutôt habituée à donner physiquement de sa personne sur les plateaux a du particulièrement faire attention à elle malgré le côté un peu maladroit et intrépide de son personnage.

En 2015, quand Nacho Vigalondo et Voltage Pictures, la boîte de production qui l’accompagnait, étaient à Cannes pour vendre le film, ils auraient parfois évoqué Colossal comme "le film Godzilla le moins cher qui ait existé". Et dans la brochure présentée aux investisseurs éventuels, on retrouvait des photos du monstre japonais. La Toho, détentrice des droits de la créature Godzilla, n’a pas très bien pris l’affaire puisqu’elle a traîné le réalisateur et la société au tribunal. En effet, Godzilla est une marque protégée dont l’exploitation à Hollywood est confiée à Legendary Pictures. Un accord entre Voltage et la Toho a été trouvé en octobre 2015, stipulant que le réalisateur ne devait en aucun cas utiliser l’image de Godzilla ou des éléments s’y rattachant dans Colossal.

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