CONTRE TOI

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Dans le même genre vous pouvez trouver LE RAPT (comme dans "contre toi", "le rapt" évoque le sort d'un être humain, retenu contre son gré en captivité. il s'agit dans ce cas d'une fiction, inspirée de l'histoire vraie du baron Edouard-Jean Empain.) ou encore LE VERDICT (sidney lumet aborde dans ce film le double thème de l'erreur médicale et de la vengeance, mais le fait à travers un avocat déchu, Paul Newman.).

Vous l’avez vu, le principal écueil du sujet de Contre toi était de rendre vivant ce huis clos étouffant, sans perdre le souffle de l’intrigue…D’autres films comme Rapt de Lucas Belvaux ou Un après-midi de chien de Sidney Lumet ont déjà exploré ce thème des liens contre nature entre otages et ravisseurs… D’autres en ont fait des grands spectacles comme Speed de Jan de Bont, voire des comédie comme Hold up d’Alexandre Arcady…

Lola Doillon, elle, a creusé la piste de la noirceur mais en réussissant à nous manipuler jusqu’au bout : on en arrive presque à souhaiter au final que Yann et Ana réussissent à passer au-delà du drame qui les a d’abord réunis, tout en sachant que ça ne peut être possible car depuis le début, il y a maldonne dans leur jeu du chat et de la souris… Lola affirme d’ailleurs que la relation dans le temps avec une personne que l’on déteste est un thème qui la passionne. C’est dans le fait divers bien réel qu’elle est allée puiser son inspiration, s’imprégnant d’un quotidien toujours riche en exemples concrets du malheur des autres, à l’image des films de son mari, Cédric Klapisch… Entre Le péril jeune, Un air de famille, Paris ou Ma part du gâteau, lui aussi prend un malin plaisir à piocher dans les tourments de nos sociétés pour en tirer des fables tendres, drôles et cruelles…Lola Doillon avait suivi les pas de son époux en 2007 avec Et toi t’es sur qui, son premier film, comédie adolescente sur la perte de la virginité et des illusions… Avec Contre toi, elle démontre son esprit indépendance tout en se rapprochant de l’œuvre de son père…

Eh oui : Lola Doillon est bien la digne fille de son père, Jacques Doillon, qui de La tentation d’Isabelle au Petit criminel distille depuis les années 70 l’idée que le quotidien, surtout quand il se mêle des sentiments, ne peut-être que tragique ! Père et fille s’étaient trouvés devant la caméra paternelle en 1979 pour La femme qui pleure, film dont le titre indique bien qu’il n’avait rien à voir avec la gaudriole !