DALLAS BUYERS CLUB

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Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée est inspiré d’une histoire vraie. Celle de Ron Woodroof (1950-1992), un champion de rodéo qui a découvert qu’il était séropositif en 1986 alors qu’il était âgé de 35 ans. C’est lui qui a fondé l’organisation qui donne son titre au film en réunissant des malades qui cherchaient, comme lui, des traitements alternatifs pour la maladie. Les autorités fédérales et les laboratoires voyaient leur expériences d’un mauvais œil ce que décrit le film qui prend des allures de thriller pour suivre leur combat.

Matthew McConaughey, Jared Leto et les responsables des maquillages Robin Matthews et Adruitha Lee ont été récompensés par des Oscars en 2014 pour Dallas Buyers Club. Les comédiens sont méconnaissables dans leurs rôles respectifs. Outre leur grimage, tous deux ont perdu plus de vingt kilos pour créer leurs personnages atteints du sida.

Jared Leto avait déjà perdu beaucoup de poids pour Requiem For A Dream (2001) de Darren Aronosky où il jouait un drogué. Avant de tourner Dallas Buyers Club, il avait délaissé les plateaux de cinéma pendant cinq ans pour se consacrer à la musique. Matthew McConaughey a imposé le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée. Le cinéaste remarqué pour C.R.AZ.Y (2005), Café de Flore (2012)  et Wild (2014) est mort en décembre 2021 à l’âge de 58 ans.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PHILADELPHIA (Parce que ce fut le premier film grand public hollywoodien à aborder le Sida, et à améliorer l'image des malades grâce à la performance bouleversante de Tom Hanks.) ou encore LORENZO (Parce que c'est l'histoire poignante (et authentique) de parents qui ont refusé de voir leur enfant mourir d'une maladie rare et se sont battus contre les prévisions des médecins pour lui assurer un avenir.).

Ron Woodroof était encore en vie quand le projet de Dallas Buyers Club a été lancé. Le scénariste Craig Borten a donc pu enregistrer son témoignage au cours de plusieurs heures d’entretiens. De nombreux artistes se sont cassé les dents sur cette histoire faute de financement. Dennis Hopper et Woody Harrelson s’étaient penchés sur le sujet dans les années 1990. Brad Pitt et Marc Forster ainsi que Ryan Gosling et Greg Gillepsie avaient vainement  tenté de monter le film. Matthew McConaughey y est parvenu parce qu’il l’a partiellement financé.

Jean-Marc Vallée a tenu à ce que son équipe voit le documentaire How To Survive a Plague de David France pour qu’elle soit informée des actions qui avaient été lancées dans l’espoir de mobiliser les autorités pour lutter contre le SIDA. Ron Woodroof a fait partie des activistes déterminés à faire bouger les choses tant il estimait que les malades n’étaient pas pris en considération. L’activiste Peter Staley est venu apporter son expérience sur le sujet en aidant à rendre le scénario le plus exact possible dans la façon dont la maladie était montrée.

Le film a été tourné en seulement vingt-cinq jours. Jean-Marc Vallée a pensé à John Cassavetes pour sa mise en scène. Il avait décidé de ne pas utiliser d’éclairage artificiel pour les prises de vues. Il n’y pas eu non plus de répétitions. Jared Leto est resté dans son personnage pendant toute la durée du tournage. Son apparence surprenait beaucoup les passants quand il quittait le plateau pour se rendre au supermarché. C’est le fait de s’être soumis à un régime totalement liquide qui lui a permis d’être aussi émacié. Il avoue qu’il se sentait ensuite une personne totalement différente dans son attitude et son phrasé. Son personnage est totalement fictif comme celui qu’incarne Jennifer Garner.

Que reste-t-il ne nos années 80 ? De ces années de tenues et de coiffures improbables et d’une chanson française en berne ? De ces années d’un monde ouvrier britannique matraqué à coups de haine par d’une dame au cœur de fer ? Il en reste un drame de l’amour, que ...

[PAS DE GACHAGE/SPOILER FREE] Signé Jean-Marc Vallée et ne versant jamais dans le pathos, "Dallas Buyers Club" nous raconte l'histoire du texan Ron Woodroof, redneck grande gueule (pléonasme ?) électricien carburant à l'alcool et au sexe, accessoirement homophobe, adepte ...

Inutile de revenir sur des choses évidentes, comme le parcours atypiquement prodigieux de Matthew McConaughey et le fait que le bonhomme soit devenu suffisamment intriguant pour que désormais on puisse voir un film uniquement pour profiter de sa performance. Du symptôme d’Oscar ...