DAVID BYRNE'S AMERICAN UTOPIA

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En 2018, David Byrne, ancien leader du groupe Talking Heads, sortait un nouvel album, American Utopia, et se lançait, en 2019, dans une tournée internationale. Une tournée qui s’était achevé à Broadway où elle était restée à l’affiche plusieurs mois, jusqu’en février 2020.

Une performance « éblouissante et captivante » comme la qualifie le New York Times ou encore « la meilleure expérience musicale de la planète » selon le magazine de musique américain NME. Rien que ça. Et pour cause, en plus de ce nouvel album, ce show exceptionnel rejoue plusieurs tubes du groupe comme This Must be the Place ou Once in a lifetime.

Ainsi que des reprises comme Hell you Talmbout de Janelle Monae. Le plus spectaculaire reste encore la mise en scène où David Byrne est entouré d’une dizaine de musiciens du monde entier dont les instruments sont libérés des fils pour mieux danser ensemble. Le tout est filmé par Spike Lee pour obtenir un des films les plus enthousiasmants et politiques de ces dernières années.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SHINE A LIGHT DE MARTIN SCORSESE (Martin Scorsese filme les Rolling Stones et c'est impossible de faire plus rock n'roll) ou encore PINK FLOYD THE WALL D'ALAN PARKER (Mettre en scène un album de manière originale, c'est aussi l'affaire des Pink Floyd).

Ce n’est pas la première fois que David Byrne se retrouve devant la caméra dans son rôle de chanteur. Alors que Talking Heads était encore bien vivant, le groupe passait sous la caméra de Jonathan Demme, réalisateur du Silence des Agneaux, dans la film Stop Making Sense sorti en 1984. Paolo Sorrentino avait même apporté sa goutte d’eau à l’édifice Byrne avec une performance filmée de ce dernier dans son film This Must Be the Place, du nom d’une des plus fameuses chansons du groupe. Mais cette fois, c’est Spike Lee qui s’y colle. Le cinéaste engagé et militant apportant avec lui un surplus politique à ce spectacle qui l’était déjà intrinsèquement.

Au commencement, David Byrne’s American Utopia était un album sorti par l’ancien leader de Talking Heads en 2018. Il s’agit de l’élément musical d’un projet bien plus grand et multimédia, Reasons to be cheerful, ayant pour but de répandre la positive attitude, d’être joyeux et optimiste malgré les problématiques politiques et écologiques que rencontrent notre monde. Tout un programme que le chanteur a ensuite répandu sur scène dans une tournée à travers le monde qui s’est enfin arrêtée à Broadway pour plusieurs mois, jusqu’en février 2020. C’est là qu’elle a pu passer sous la caméra de Spike Lee, attiré par les thématiques politiques qui traversent le spectacle.

En effet, en plus des chansons thématiques, couplées aux tubes de Talking Heads comme This Must Be the Place ou Once in a Lifetime, ainsi que des reprises comme Hell you Talmbout de Janelle Monae, le spectacle est entrecoupé de prise de paroles positives et engagées de la part de David Byrne. L’idée principale de ce spectacle, très chorégraphié, et que la caméra de Spike Lee rend à la perfection, est de voir le monde se rassembler. Un monde libéré de ses entraves comme les musiciens, venus du monde entier, sont libérés des fils qui relient leurs instruments, tous désormais connectés numériquement pour pouvoir entrer dans la ronde. C’est encore mieux que It’s a small world de Disney !

Le dernier film en date de Spike Lee est la captation d'un concert de la dernière tournée de David Byrne, anciennement leader de Talking Heads. Les amis ayant eu la chance de le voir sur cette tournée m'en avaient parlé les larmes dans les yeux, comme l'un des plus beaux concerts ...