DE GUERRE LASSE

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De guerre lasse un film d’Olivier Panchot en 2014 a un côté rétro de bon aloi. On y suit le destin d’un jeune homme, Jalil Lespert, qui après une parenthèse dans la légion, retrouve ses guerres méridionales.

Marseille, les képis blancs, les gangs, la famille, on se croirait chez Tourneur père ou Duvivier dans ce cinéma réaliste français d’avant-guerre. Un authentique film noir tourné dans la cité phocéenne avec Tcheky Karyo blanchi sous le harnois et la capiteuse Sabrina Ouazani venue au monde du cinéma chez Abdelatif Kéchiche.

A signaler qu’il existe un autre film intitulé De guerre lasse daté de 1987, signé Robert Enrico d’après un roman de Françoise Sagan. Surtout, ne pas confondre…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BORSALINO DE JACQUES DERAY (1970) (Le grand classique du film de gangster marseillais des années 70 avec à la manoeuvre un cinéaste brillant, Jacques Deray, et devant la caméra le choc des deux stars Delon et Belmondo.) ou encore MR73 DE OLIVIER MARCHAL (2008) (Le contexte marseillais de nouveau,une ville sombre et funèbre pour une enquête menée par un flic alcoolique et borderline magnifiquement interprété par Daniel Auteuil.).

Dans un univers dont les référents seraient du côté de Olivier Marchal en France ou James Gray aux Etats-Unis, grâce aussi au choix du format scope éminemment cinématographique et dramatisant, cette œuvre s’inscrit dans une version contemporaine du film noir. Marseille, décor et personnage, est ce lieu mythique où s’affrontent le milieu traditionnel, les pieds noirs, les Corses et le nouveau milieu maghrebin.

Comme chez Melville les codes de la tragédie s’appliquent et le nom de Shakespeare est cité par le cinéaste lui-même. Olivier Panchot a réalisé trois courts métrages et un long, Sans moi, sorti en 2006 avec Yael Abecassis.

Jalil Lespert s’est doucement installé dans le paysage du cinéma français après avoir été révélé au début des années 90, dans Nos vies heureuses de Jacques Maillot et Ressources humaines de Laurent Cantet. Depuis il a tourné avec Resnais, Guédiguian et Beauvois avant de tâter lui-même de la mise en scène. Bref un garçon qui a plus d’une balle dans son barillet.

Marseille, De guerre lasse Superbe film noir à la française, le meilleur que j’ai vu depuis des lustres. Auréolé de critiques élogieuses mais boudé par un public (qui s’attendait sûrement à une énième tragédie à la Olivier Marchal, bouffie d’emphase, d’acteurs ...

Le polar d'action français ne doit ses lettres de noblesses les plus récentes qu'à une poignée de noms : Fred Cavayé, Olivier Marchal et Guillaume Lemans. La plupart des autres frenchies s'essayant au genre ont bien du mal à tenir la comparaison, quand ils ne se ramassant ...

Je viens de visionner un très bon film, le meilleur du réalisateur Olivier Panchot, un vrai drame, où il n'y a pas de temps mort, sauf les truands, sans jeux de mots. Faut dire aussi que cela se passe au coeur de Marseille et toute la pègre qui y règne, tous essaient de prendre ...