DEEPWATER

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Deepwater revient sur une catastrophe qui s’est réellement déroulée dans le golfe du Mexique, à 80 Kilomètres des côtes de la Louisiane en 2010. Un gisement d’hydrocarbures a explosé  sous la plateforme pétrolière Deepwater Horizon causant un incendie meurtrier en même temps que de terribles dommages écologiques. Après le naufrage de la plate-forme, il a fallu 87 jours pour parvenir à colmater les fuites de pétrole coulant directement dans la mer. 

Le film s’appuie principalement sur un article publié en décembre 2010 dans le New York Times. Les journalistes David Barstow, David S. Rohde et Stephanie Saul y avaient fait témoigner les survivants de la tragédie ce qui a très vite intéressé le cinéma. J.C. Chandor, le réalisateur de Margin Call et de All is Lost, a été pressenti pour signer le film avant de céder la place à Peter Berg. 

Ce dernier, connu pour avoir réalisé Le Royaume, a repris le flambeau et a cherché le juste milieu entre réalisme et codes du cinéma-catastrophe. Il a fait appel à Mark Wahlberg, qu’il avait dirigé dans Du sang et des larmes, parce qu’il lui semblait correspondre à l’archétype du Monsieur-tout-le-monde capable de se conduire en héros.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA TOUR INFERNALE (C'est un excellent film catastrophe qui joue efficacement avec les codes du genre.) ou encore LE JOUR D'APRÈS (Un film efficace au fort contenu écologique.).

Le véritable Mike Williams a accepté de faire office de conseiller technique sur le film. Certains de ses collègues n’étaient, en revanche, pas enthousiastes à l’idée de voir leurs épreuves adaptées à l’écran. Ils craignaient que le réalisateur et son équipe manquent de respect à la mémoire des victimes. Peter Berg s’est empressé de les rassurer sur ce sujet. La compagnie pétrolière BP responsable du drame n’a pas souhaité prêter main-forte à un tournage qu’elle n’approuvait pas parce qu’elle n’y est pas montrée à son avantage. Elle a donc refusé de prêter l’une de ces plateformes au cinéaste. 

Peter Berg a donc dû  faire construire une plateforme fictive presque grandeur nature. 85% de celle-ci a été créée en « dur ». 85 soudeurs ont été mis à contribution pour construire ce décor gigantesque qui se divisait en trois parties distinctes. La partie la plus lourde pesait 1315 tonnes et comportait un héliport sur lequel un appareil pouvait réellement atterrir. 

11 personnes ont trouvé la mort sur Deepwater Horizon et 17 autres ont été blessées. 800 millions de litres d’hydrocarbures se sont déversés dans la mer, 7000 oiseaux, tortues et dauphins ont souffert de la marée noire qui a atteint 2000 kilomètres de côtes et a même touché les bayous du Mississipi. BP. a accepté de payer 18,7 milliards de dollars d’indemnisation. Cette catastrophe aura coûté plus de 50 milliards à la compagnie. Cette tragédie aura permis d’imposer de nouvelles normes pour le contrôle des forages et des plateformes pétrolières.