DENIS

en VOD

Vincent a vécu par deux fois la même désillusion amoureuse. En effet, il a vécu à deux reprises avec une femme qu’il considérait comme étant « la femme de sa vie ». Et toutes les deux l’ont quitté pour le même individu, le dénommé "Denis". Vincent aime désormais Anna, mais il vit dans la crainte que l’histoire se répète encore une fois. Ne dit-on pas "jamais deux sans trois ?" Et surtout il se pose cette question existentielle majeure : comment les femmes peuvent-elles s’attacher à ce Denis, un être bruyant, vulgaire, au look voyant et outrancier, fan absolu de catch qui plus est, et amateur de Demis Roussos ? Oui, vraiment, comment ?

Pour écrire cette comédie, le réalisateur Lionel Bailliu s’est inspiré d’une histoire qui est arrivée à un de ses amis. Comme on dit dans l’opéra Carmen, l’amour ne connait pas de lois. Mais comment expliquer que la personne aimée puisse se détacher pour aller vers une autre n’ayant strictement aucun rapport avec la première ? C’est ce mystère que ce film tente de percer. En donnant à son héros Vincent le rôle d’un policier scientifique, il cherche à montrer un personnage cartésien, tenant à tout rationaliser. En somme, l’opposé de Denis qui lui vit comme un adolescent profitant de la vie au jour le jour.

Lionel Bailliu a travaillé avec son scénariste pour rendre le personnage de Denis fantasque mais profondément sympathique. Il a d’ailleurs demandé à ses acteurs, Fabrice Eboué et Jean-Paul Rouve d’écrire les dialogues avec lui, pour que chacun puissent amener de sa propre personnalité dans son personnage. En résulte une comédie enlevée, reposant sur l'opposition de deux personnages n'ayant rien en commun... si ce n'est d'aimer les mêmes femmes !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES TUCHE (Jean-Paul Rouve est le chef de famille des Tuche dont la devise est de ne surtout pas travailler mais d'être heurux. Mais le gros lot qu'il remporte à la loterie va faire exploser cet équilibre familial.) ou encore HITCH (Le héros de ce film n'arrive pas à séduire les femmes. Il embauche un coach qui va lui montrer comment faire, avec une méthode soi-disant scientifique.).

Le réalisateur Lionel Bailliu s’est fait connaître par un court métrage Squash réalisé en 2002. Dans ce film, on suit une partie de squash entre un jeune homme et son patron. Ce dernier met la pression sur son employé et la partie se transforme en joute verbale musclée. Trente minutes de tension montées au son des balles qui ricochent violemment contre les murs. Le film sera auréolé de nombreuses récompenses et sera même nommé aux Oscar du meilleur court métrage. Lionel Bailliu a ensuite réalisé son premier long, Fair Play, avec Jérémie Rénier et Marion Cotillard. Dans ce film, il poursuivait son exploration des harcèlements dans le monde de l'entreprise à travers les pratiques sportives organisés pour resserrer les liens entre employés.  

Fabrice Eboué est un comique à l'humour corrosif qui a longtemps arpenté les salles de café de théâtre. Il est remarqué par l’équipe de Jamel et il est invité à participer à son émission de télévision "le Jamel comédie club". Fabrice Eboué est alors rapidement repéré comme un des meilleurs comiques de l’équipe, en tout cas celui possédant l’humour le plus corrosif. Son sens de la repartie et de la vanne qui fait mal font de lui un des invités récurrents de diverses émissions de TV ou de radio où il aime jouer les méchants de service. Michaël Youn lui offre son premier rôle au cinéma dans Fatal. En 2010, Fabrice Eboué, accompagné d’un autre comique révélé par le Jamel comédie club, Thomas N’Gijol, écrit, interprète et réalise Case Départ, une comédie sur l’esclavage teintée de fantastique. Son rôle presque sérieux de Denis démontrer la polyvalence d'un artiste touche à tout. 

Le film est produit par Caroline Adrian et Antoine Rein. Depuis la fin des années 90 Antoine Rein est un producteur très actif dans le domaine du court métrage . En 2002, il se lance dans le long métrage avec Sexy Boys, une sympathique tentative de films d’ado outrancier marchant sur les traces des American Pie. Antoine Rein a toujours eu un talent pour dénicher des cinéastes capables de réaliser des comédies qui ont toujours un petit quelque chose en plus. Moi Michel G. milliardaire maître du monde était une satire grinçante du monde capitaliste ; Vilaine le portrait d’une fille trop gentille qui va s’en prendre à tous ceux qui l’ennuient et bien sûr Le Nom des gens, l’histoire d’amour improbable entre une jeune militante de gauche un peu folle voulant coucher avec des hommes de droite pour les convertir à la cause ! Décidemment, un producteur qui a du nez.

J'aime les deux acteurs principaux qui restent dans leur registre. Certes ce n'est pas la comédie de l'année mais je me suis marré franchement plusieurs fois et c'est bien le principal ! Catapulta ! ...

C'est marrant. Ça fait plaisir de voir un p'tit scénar' comme ça, où les auteurs vont à fond dans leurs idées. En plus on peut dire que ce film est sorti à la dernière époque possible : un truc aussi sexiste aujourd'hui se ferait laminer. Pour moi c'est une bonne petite ...