DOM HEMINGWAY

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Jude Law séduit, ce n’est pas nouveau. Mais Jude Law avec 13 kilos en plus qui boit, fume, parle avec une logorrhée inaltérable et quasi shakespearienne et est super violent, c’est bien plus rare. Et pourtant c’est toute l’essence de son rôle dans Dom Hemingway de Richard Shepard.

Le film suit cet être alors fois fascinant et patibulaire alors qu’il vient de sortir de 12 ans de prison. Il compte bien rattraper le temps perdu en commettant tous les excès. Mais en plus de ce cocktail drogue-sexe-alcool, le bandit espère également récupérer une belle somme d’argent pour avoir gardé le silence durant ces longues années. Mais son retour ne va pas se passer comme prévu.

A cela s’ajoute une fille qu’il n’a pas vu grandir interprétée ici par la Daenarys Targaryen de Game of thrones, à savoir Emilia Clarke qui jouait ici son deuxième rôle au cinéma. A leurs côtés, on retrouve Richard E. Grant et Demian Bichir ainsi que le jeune Nathan Stewart-Jarrett, aperçu dans la série british Misfits.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ROCKNROLLA DE GUY RITCHIE (Des caïds de l'Est, des mecs à grande gouaille, des Britanniques, une énergie à revendre... le cocktail est presque le même) ou encore THE SAMARITAN DE DAVID WEAVER (Un ancien détenu sort de prison. La suite n'est qu'une histoire de choix.).

A raison de dix coca-colas par jour, Jude Law a pris les 13 kilos dont il avait besoin pour jouer ce personnage de Dom Hemingway, bien loin des rôles dans lesquels on a le plus l’habitude d’entrapercevoir l’acteur. Loin d’être un romantique, Dom est même plutôt soupe au lait, pas fin et franchement loser. Mais il n’est pas que cette couche de brute épaisse puisqu’il a aussi à coeur de sa racheter du temps mais n’y parvient pas ce qui en fait un personnage particulièrement tragique. Assez shakespearien finalement comme sa manière de parler très éloquente malgré une volonté affichée de chercher les ennuis. Le réalisateur Richard Shepard a eu l’idée de donner ce rôle à 180° à l’acteur après l’avoir vu en blogueur antipathique dans le thriller Contagion de Steven Soderbergh.

Dom Hemingway est aussi l’association de plusieurs forces. Déjà Jude Law y retrouve Giles Nuttgens, directeur de la photographie qui avait déjà officié sur The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Lena Dunham a également apporté sa pierre à l’édifice. En effet, la créatrice de la série Girls, dont Richard Shepard a réalisé six épisodes, a contribué au scénario. Ainsi a-t-elle a relu le manuscrit et y a ajouté bon nombre de notes sur des scènes où les relations entre les personnages n'étaient pas claires. Enfin, la maison où habite Mr. Fontaine joué par Demian Bichir est une demeure de luxe située à la Garde-Freinet dans le Var et célèbre pour avoir appartenu à Jeanne Moreau dans les années 70 et désormais à un ami du coproducteur du film.

Les comédies d’action dans ce style-là, c’est un peu le fonds de commerce cinématographique du réalisateur Richard Shepard a qui l’on doit par ailleurs Le Matador avec Pierce Brosnan et Greg Kinnear. Mais il est aussi et surtout connu dans le monde de la télévision pour avoir réalisé le pilote d’Ugly Betty mais aussi des épisodes de 30 Rock ou Esprits criminels. Le reste du casting vient aussi de la série et apporte une touche de british comme Emilia Clarke, célèbre pour son rôle de la Khaleesi dans les huit saisons de Game of Thrones et Nathan Stewart-Jarrett vu dans les séries Misfits et Utopia. L’ensemble donne un film fortement influencé par Danny Boyle et Guy Ritchie.

Personnellement j'ai tout adoré : de l'interprétation de Jude Law (méconnaissable et aux antipodes de ses rôles de beau gosse), aux plans photographiques, aux répliques cultes, au rythme trépidant irréaliste du début qui ralentit pour revenir au réalisme de la vie, tout! ...

On nous raconte l'histoire de Dom Hemingway, expert en forçage de coffres forts à sa sortie de prison, 12 ans passés à l'ombre. On passe un bon moment globalement, il y a quelques longueurs, vers la moitié du film surtout. Il y a un peu d'action, on voit du pays (Londres ...

Dom Hemingway, ah j'avais envie de le voir celui là, et bien pas déçu ni conquis, j'avais envie de le voir sans vraiment l'attendre donc pas déçu, le film n'est pas une claque et est loin d’être un navet, donc nous avons là un bon film porté par un Jude Law épatant, ...