DONNYBROOK

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Buzzé en 2019 dans quelques festivals dont celui du polar de Beaune, Fantastic Fest d’Austin, Venise ou Toronto, Donny Brook est une virée noire et désespérée au sein de l’Amérique profonde d’aujourd’hui. Plus précisément dans le Sud de l’Indiana, région ravagée par le chômage ou une poignée de personnages, engoncés dans la misère sociale, survivent comme ils peuvent en commettant, pour certains, des larcins et pour d’autres des meurtres.

Ainsi, Jaread, un ex-marine, qui pour faire subsister sa famille - et particulièrement son petit frère - compte remporter la prime de 100 000 dollars en participant à un immense combat clandestin situé au sein d’une région désertique dans un terrain vierge de cinq cents hectares. Sur son chemin, Jarhead va croiser le parcours de Chainsaw et sa soeur Delia, tous deux psychopathes notoires et dealers de méthamphétamines.

Tiré d’un roman de Frank Bill, auteur américain né en 1974 et déjà réputé pour son précédent livre Chiennes de vie, DonnyBrook est un mixe entre le cinéma d’auteur introspectif dans la lignée des films projetés au festival de Sundance et des séries B redneck nettement plus teigneuses des années 70 comme Les bootlegers avec Burt Reynolds ou Justice sauvage avec Joe Don Baker.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES RAISINS LA COLÈRE (Sublime regard, par John Ford, sur la Grande dépression américaine faisant suite à la crise de 1929, via l'oeuvre de John Steinbeck sorti un an auparavant.) ou encore LE BAGARREUR (Charles Bronson survit dans l'Amérique de la Grande dépression en participant à des combats clandestins. Le meilleur film de Walter Hill. C'est dit !).

Pour les cinéphages fans de films à base de combats clandestins, la courte confrontation finale à mains nues entre Jamie Bell et Frank Grillo, rappelle évidemment certains autres face à face teigneux. On pense notamment à Charles Bonson face au chauve Robert Teissier dans Le Bagarreur de Walter Hill, Clint Eastwood face à au mastoc William Smith dans la dernière demi-heure de Ca va cogner réalisé par Eastwood lui-même ou encore Brad Pitt, tout abdos huilés dehors, dans le Fight Club de David Fincher. 

Epatant en Jarhead, l’ex-marine qui participe à un combat clandestin pour survivre, l’anglais Jamie Bell a été révélé en 2000 à l’âge de 14 Ans dans le rôle-titre de Billy Elliot en jeune ado fan de danse classique. Jamie Bell partagera ensuite sa carrière entre des blockbusters tous publics comme le Tintin de Spielberg ou le King Kong de Peter Jackson et des films plus intimistes et plus durs comme Skin ou Ordure, ou il tient des rôles particulièrement antipathiques.

Impressionnant en psychopathe de première, Frank Grillo rappelle, par son physique ou son faciès, certains bad guys renommés du cinéma américain des années 70/80 comme William Smith ou Andy Robinson. Logique donc qu’il soit régulièrement engagé pour tenir des rôles de dur à cuir dans des films à l’ambiance très mâles comme Le territoire des loups de Joe Carnahan, Captain América 2 des frères Russo ou Avengers :  Endgame des mêmes.  

Quelle claque ! Film inatendu, brut de décoffrage. Avec toute l'absurdité et la brutalité de la vie vraie...la vie ordinaire ou l'on meurt bêtement, simplement et sans éclat. Tout les acteurs jouent juste, sans artifice et sans grandiloquence. Cette Amérique que l'on ne ...

Un père de famille pauvre, ex-Marine délaissé du système, se rend à un concours de boxe ultra-violente dont le vainqueur remporte une belle somme, mué par le désespoir et la colère des gens qui ont été abandonnés par une société ingrate. Donnybrook mêle agréablement ...

Les poings comme unique moyen de hurler sa colère, sa tristesse à la face du monde. Voilà ce qu’est “Donnybrook” de Tim Sutton. Entre “Les Brasiers de la colère” de Scott Cooper et plus récemment “Skin” (déjà avec Jamie Bell) de Guy Nattiv, le film est un cri ...