DU CRÉPITEMENT SOUS LES NÉONS

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Derrière ce titre qui fleure bon la vieille série noire se profile un film qui part de la banlieue et des milieux interlopes pour croiser la sentimentalité, la dignité et le rachat, pour autant que ce soit possible. 

Le titre ? « Du crépitement sous les néons », un film humaniste signé de l’acronyme FGKO, caractéristique de la culture rap. Il s’agit d’un tandem qui a fait de l’agglomérat de ses initiales son nom de guerre culturelle : Fabrice Garçon et Kévin Ossona.   

En tête d’affiche, le héros stigmatisé est incarné par Jérémie Laheurte et l’africaine qu’il est chargé de convoyer est jouée par Tracy Gotoas. La tension entre eux n’est pas uniquement provoquée par un monde sans pitié où la femme est une marchandise comme une autre. Regardez, le meilleur est parfois à venir… 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA HAINE DE MATHIEU KASSOVITZ (1995) (Premier grande secousse tellurique dans le cinéma de banlieue le film de Kasso a inspiré le genre et généré bien des oeuvres métissée à base de cité, de rap, de trafics en tous genre et de désespérance. La France du 21e siècle montrait ses faillites.) ou encore LES MISÉRABLES DE LADJ LI (2019) (Du point de vue des forces de l'ordre le film relate la guérilla urbaine entre les forces de l'ordre ramenée à un commando en mode survie contre les différentes strates de populations désocialisées. Il n'y aura pas de vainqueur, ce combat est perdu d'avance.).

« Du crépitement sous les néons » est le second film signé de FGKO, alias Fabrice Garçon et Kevin Ossona. Le premier se nommait opportunément « Voyoucratie » (2016) et, déjà, renaudait dans la culture suburbaine de la violence et des engrenages de la récidive. Il y était question de l’image du père et de l’exemplarité aux yeux des descendants. Cette fois, on y parle de la place de la femme dans une sous-culture machiste et dominante.  

Les réalisateurs ne sont pas loin d’esquisser une morale bien plus qu’instaurer un constat social et politique. Après leur premier film, c’est la lecture du roman d’un flic-écrivain qui les touche particulièrement et dont ils garderont le titre : « Du crépitement sous les néons » de Rémy Lasource. C’est le thème du trafic d’êtres humains qui les interpelle et singulièrement les réseaux de prostitution nigérians qui sévissent en France. 

Par l’intermédiaire de l’association MIST qui intervient pour extraire les femmes des milieux de la prostitution, ils ont pu parler à d’ex-prostituées victimes de ces filières qui ont raconté leur histoire et les ont conseillé sur le tournage. Ils ont ainsi pu faire travailler des nigérians qui s’exprime dans le dialecte « pidgin », un créole dérivé de l’anglais.  

Avec un tournage très court de 25 jours pour 100 scènes à mettre en boite, c’est un marathon, la plupart du temps caméra à l’épaule. Mais pour les cinéastes admirateurs d’« Un prophète » de Jacques Audiard et de « Drive » de Nicolas Winding Refn, il s’agira d’un combat victorieux.  Un néon qui désormais brille sur leur jeune carrière. 

Ce film est une pépite à ne rater sous aucun prétexte !!! Une interprétation magistrale par les deux acteurs principaux et une mise en scène comme on en voit trop peu dans le cinéma français !A voir d’urgence !!! ...

Du crépitement sous les néons.De la lumière artificielle et colorée se cache un brasier de souffrance et de colère.Ce nouveau film du duo de choc FGKO, est un vrai film coup de poing, un road-trip(pe) qui nous embarque dans l'aventure de deux âmes qui veulent sortir du ...

Réaliste et violent,mais porté par une poésie ciselée. Le film commence dans le dur avec une énergie et un souffle impressionnants. Il pose le décor d'un réseau de prostitution et la vie d'un voyou de cité vivant de petits trafics. Tout sonne vrai, la délinquance, ...