DUO À TROIS

en VOD

Prenez un dictionnaire, ouvrez-le à la page des « V » et regardez la définition du mot « vaudeville »... « Nom masculin, comédie légère fondée sur l’intrigue et le quiproquo »... Eh bien voilà, vous savez à peu près tout ce qu’il faut savoir de Something borrowed, le film de Luke Greenfield.
Je vous résume l’histoire : une jeune femme couche avec le futur mari de sa meilleure amie. Bon, dit comme ça, ça paraît simple voire bébête et ce serait injuste de considérer cette comédie romantique comme une simple bluette de plus. D’abord parce que le film explore les pistes toujours intéressantes de la valeur de l’amitié, de l’éthique et des amours de jeunesse. Ensuite, il offre à Kate Hudson un de ces personnages revêches dont Hollywood raffole. La comédienne interprète Darcy, supposée bonne copine de Rachel mais en fait monstre d’égocentrisme.
Dans les autres rôles, Ginnifer Goodwin, (découverte dans la série Big love) et Colin Egglesfield, (aperçu dans Hawai 5.0), apportent une touche de charme juvénile pour que l’ensemble ne bascule pas dans quelque chose de plus noir...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE MARIAGE DE MON MEILLEUR AMI (Craquer pour le fiancé d'une autre et tout faire pour que le futur mariage échoue... Un ressort tragi-comique imparable qui permet dans ces deux cas d'aligner gags et situations irrésistibles...) ou encore LA FEMME DE MON POTE (Et si on inversait les rôles ? Deux femmes, un homme dans "Something borrowed", deux garçons, une fille chez Bertrand Blier. Reste une intrigue similaire : la tentation de nouer une liaison avec l'être aimé de son ou sa meilleure ami(e)...).

Si vous avez regardé le générique du film jusqu’au bout, vous aurez sans doute remarqué que Something borrowed est adapté d’un roman signé Emily Giffin. Cette jeune romancière américaine est loin d’être une inconnue ou une débutante : c’est même un des piliers des meilleures ventes de livres de filles ! Duo à trois, l’autre homme de ma vie ou Un bébé, non merci ! font carrément partie des best-sellers de ces dernières années dans le monde entier.
Pas étonnant donc que le cinéma se soit intéressé à elle : ce genre de comédie fait les beaux jours du box office depuis des décennies : Le journal de Bridget Jones, Le diable s’habille en Prada ou Coup de foudre à Notting Hill ont suivi le même chemin, d’abord à la page des librairies avant de s’afficher sur grand écran...
Autre ingrédient de base essentiel à ce style de production : l’attirance-répulsion entre les deux personnages principaux. Kate Hudson et Ginniger Goodwin devraient être les meilleures amies du monde et pour la vie, mais elles vont tout de même se jalouser et se déchirer pour mieux se retrouver, à l’occasion d’une séquence de danse qui elle aussi entre dans l’ADN de ces films-là. Dirty dancing, Pulp fiction ou chez nous L’arnacoeur ont fait passer le message en musique et en pas chassés : séduction et friction riment avec remuons...notre body !
C’est Kate Hudson qui porte sur ses jolies épaules une bonne partie de la réussite de Something borrowed. La comédienne américaine, révélée en 2001 dans Presque célèbre de Cameron Crowe, (pour lequel elle fut nommée aux Oscars), a enchaîné les comédies romantiques avant de s’essayer en 2010 à la comédie musicale dans Nine aux côtés de Nicole Kidman et Marion Cotillard.
C’est une jeune femme décidée, productrice à ses heures, consciente de son poids dans l’industrie du spectacle et ça ne date pas d’hier : Kate Hudson avait à l’époque refusé le rôle de Mary-Jane dans la première trilogie Spiderman, préférant tracer son propre chemin et laisser Kirsten Dunst suivre le sien...