EL NIÑO

en VOD

El Nino c’est l’histoire d’une tête brûlée, qui aime jouer. D’où son surnom "le petit", problème: il aime jouer avec le feu.

Le film , une production franco-espagnole, entre Gibraltar et le Maroc, navigue hors bord , tel un thriller, sur le traffic de drogue. Il est signé en 2014 de l’espagnol Daniel Monzon et aligne le beau gosse Jesus Castro en El nino, l’excellent Luis Tozar en flic ténébreux et Sergi Lopez qui n’a pas d’accent français quand il joue en espagnol. C’est ensoleillé, radical, brillant, on dirait un thriller américain. Attachez vos ceintures, va y’ avoir des embruns.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DRIVE DE NICOLAS WINDING REFN (2014) (Un film construit sur l'excellence au service de la délinquance. Le meilleur pilote, cascadeur le jour chauffeur la nuit et payé pour servir les malfrats. Un film presque abstrait sur l'homme machine dans sa passion du geste et du regard au service de la pègre.) ou encore MIAMI VICE (2006) DE MICHAEL MANN (Dans les canaux de Floride l'enquête de deux flic sur le trafic de drogue. L'incroyable de savoir faire du réalisateur Michael Mann, star du film d'action, transcende chaque scène par sa puissance d'évocation.).

El Nino est le cinquième film de Daniel Monzon, un cinéaste espagnol de 47 ans. Le précédent l’avait rendu mondialement célèbre c’était, en 2009, Cellule 211, un âpre film de prison. Du coup, Hollywood par ce talent alléchée, avait fait de nombreuses propositions à Monzon qui les avait toutes refusées.

El nino sorte de fast and furious de la mer, lui a été inspiré par l’envie de filmer cette zone étrange des trois frontières : Maroc, Espagne, Angleterre - ce détroit où l’Europe rencontre l’Afrique et où tous les trafics hommes et cannabis se font. Pour cela il s’est livré à huit mois d’enquêtes sur les lieux, auprès des policiers et douaniers mais aussi avec le témoignage des gomeros, ces pilotes de hors bord. Mais un film pareil coûtait cher et les Américains, une nouvelle fois, sont revenus à la charge, proposant un financement contre un tournage en langue anglaise. Pour Monzon cela n’avait aucun sens et c’est ainsi que les Français sont entrés dans la production.

Il fallut onze semaines de tournage, dont trois en mer, pour mettre le film dans la boîte. Toutes les prises de vues ont été faites sur les bateaux ou d’hélicoptères, sans aucun effets spéciaux. A l’arrivée ce fut le meilleur démarrage d’un film en Espagne le week end de sa sortie et un des plus gros succès du cinéma ibérique. El Nino révéla le jeune Jesus Castro avec ses faux airs de Paul Newman ou de Delon. C’est son premier film et à 21 ans il est déjà une star. C’est ce qui s’appelle vivre vite …