EXCALIBUR, L'ÉPÉE MAGIQUE

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Un méchant maléfique qui veut voler Excalibur et confisquer le trône de Camelot au roi Arthur, une jeune fille intrépide qui rêve d’appartenir à la Table Ronde, un jeune ermite aveugle et courageux, un hilarant dragon bicéphale, dont les deux têtes se disputent tout le temps, une forêt interdite, de l’aventure et du rire : que demander de plus à un film d’animation qui peut regrouper parents et enfants ?

Excalibur, l’épée magique, petit film américain indépendant de 1998 plein de fougue qui rappelle un peu Taram et le chaudron magique de Walt Disney regorge de dialogues vraiment drôles et de bonnes idées comme ces créatures guerrières constituées par la fusion d’hommes et d’armes, une armée qui ne dépareillerait pas dans le Seigneur des anneaux ! Les chansons, pas niaises - une prouesse ! – sont l’œuvre de Patrick Doyle qui confirma son talent dans le récent et très réussi Igor d’Anthony Leondis.

Mais, même si Camelot est en danger, c’est bien la fantaisie qui prime, surtout grâce à la voix française d’Alain Chabat qui interprète avec son talent comique indiscutable les deux têtes du dragon. Un grand moment de doublage ! Les parents rient, les petits garçons rêvent de chevalerie et les petites filles sont ravies que le courage de l’héroïne soit récompensé : du divertissement familial au poil.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MERLIN L'ENCHANTEUR DE WOLFGANG REITHERMAN ou encore LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE DE RICHARD THORPE .

Les légendes de la Table Ronde, ça c’est du cinoche ! Lancelot, par exemple, quel héros ! Et qui fut incarné par le magnifique Robert Taylor dans les Chevaliers de la table ronde de Richard Thorpe, une pure pépite hollywoodienne où le technicolor est roi, puis, bien plus tard, en 1995, par Richard Gere dans Lancelot, le premier chevalier de Jerry Zucker avec, excusez du peu, Sean Connery en roi Arthur.

Dans Lancelot du lac en 1974, moins de spectacle car Robert Bresson s'intéresse surtout au bruit de la ferraille qui envahit le silence et couvre même certains dialogues. Surtout c'est fou de revoir  la scène d'ouverture : on pense au pastiche des Monty Python dans Sacré Graal ! Oyez, quand, en 1975, la bande des Monty Python s'attaquait à son oeuvre, le pauvre Chrétien de Troyes devait faire des loopings dans sa tombe ! Bêtes féroces (un lapin), chevaliers français adeptes du lancer de vache, laboureurs  anarcho-syndicalistes, c'est du délire total dans la quête du Graal... C'est nettement plus sérieux chez John Boorman dont le Excalibur reste un des films phares des années 80. Le cycle arthurien condensé en deux heures vingt-cinq dans l'esthétisme et la fureur.

On vous rappelle les faits : du viol d'Ygraine par Uther Pendragon naît Arthur, élevé par Merlin. Arthur devient roi en retirant l'épée Excalibur du rocher où elle était fichée. Aux côtés des chevaliers de la Table ronde, il engage la lutte contre le malfaisant Mordred, ça y est, vous avez les yeux qui brillent : ça fait toujours ça les films de chevaliers. 

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