FUKUSHIMA 50

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Le 11 mars 2011, à 14h 46 heure locale, un important séisme (suivi d'un tsunami) situé à 300 km au nord-est de Tokyo provoque un accident industriel majeur sur la centrale nucléaire de Fukushima. Mis hors service automatiquement après la catastrophe, le système de refroidissement entraine divers incidents dont la fusion de trois réacteurs et la surchauffe de la piscine de désactivation du quatrième. L'accident nucléaire de Fukushima atteint ainsi le même degré de gravité que celui de Tchernobyl. 

Réalisé neuf ans après le drame, Fukushima 50 , mixe de drame humain et de film catastrophe, suit les faits heure par heure tel qu'ils se sont déroulés ce jour là. A la façon d' un reportage pris sur le vif, on suit une cinquantaine d'employés, d'ouvriers et d'ingénieurs (d'où le chiffre “50” dans le titre) de la centrale qui, bravant leur courage, restent sur place au péril de leur vie pour empêcher la destruction totale des réacteurs et minimiser les dégâts. 

Le film de Setsurô Wakamatsu s'inspire du livre/enquête : On the Brink : The Inside Story of Fukushima Daiichi écrit par le journaliste japonais Ryüshö Kadota qui, pour l'occasion, a recueilli près d'une centaine de témoignages (de simples ouvriers ayant travaillés sur la centrale à des militaires en passant par des politiques) afin de vérifier les faits d'au plus près.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FUKUSHIMA, LE COUVERCLE DU SOLEIL (Parce que ce film décrit de façon très critique les réactions du gouvernement japonais suite à la destruction de la centrale de Fukushima.) ou encore THE LAND OF HOPE (Parce que ce fut la première fiction consacrée à Fukushima, qui observe les conséquences de la catastrophe nucléaire sur une petite communauté rurale.).

Né le 5 mais 1949 au japon, Setsurô Wakamatsu commence sa carrière de réalisateur au milieu des années 80 à la télévision ou il signe quantité de séries et de téléfilms jamais diffusés en occident. Côté cinéma, il a mis en scène quelques longs métrages allant du drame romantique (Yoake no machi de) à l'aventure au style chambara (Zakurozaka no adauchi) à l'épopée guerrière patrotique (Kubo Ibuku) et le film catastrophe (Fukushima 50). 

Ken Watanabe, qui tient le rôle d'un haut responsable dans Fukushima 50, est probablement l'acteur japonais le plus connu dans le monde. Car depuis avoir joué un légendaire samouraï qui donne la réplique à Tom Cruise dans Le Dernier samouraï d'Edward Zwick en 2003, Ken Watanabe est apparu dans plusieurs blockbusters hollywoodiens tel Batman Begins et Inception de Christopher Nolan, San Andreas de Brad Peyton, Lettres d'Iwo Jima de Clint Eastwood, Transformers : The Last Knights de Michael Bay et Godzilla 2 : roi des monstres de Michael Dougherty. 

Fukushima 50 entre dans la grande tradition des films catastrophes japonais dont l'age d'or remonte aux années 70/80 avec des films comme Super Express 109 de Jun'ya Satô (1973), La submersion du japon de Shiô Moritani (1973), Fin du monde : Nostradamus an 2000 de Toshio Masuda (1974), Cataclysme force 7-9 de Kenjirô Ohmori (1980) ou encore Virus de Kinji Fukasaku (1981). Mais si on remonte plus loin en arrière, on peut dire que le cinéma catastrophe nippon est réellement né en 1954 Avec le premier Godzilla de Ishiro Honda où la célèbre bestiole géante détruit la ville de Tokyo.