JUST KIDS

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C’est l’histoire de trois orphelins : Jack, 19 ans, Lisa, 17 ans et Mathis, 10 ans. Chacun réagit à sa façon à cette catastrophe familiale. Lisa prend ses distances, l’aîné se voit confier la garde de son petit frère. Une nouvelle vie commence alors. Mais comment être responsable d’un enfant quand on sort à peine soi-même de l’adolescence ? Et comment se construire un avenir quand le passé devient une obsession dangereuse ? Telle sont les questions qui traversent Just kids écrit et réalisé par Christophe Blanc avec, pour le scénario, la collaboration de Béryl Paillard.  

Après Une femme d’extérieur avec Agnès Jaoui dans le rôle principal  et Blanc comme neige avec François Cluzet, Olivier Gourmet, Louise Bourgoin, Bouli Lanners et Jonathan Zaccaï, Christophe Blanc, remarqué dès ses premiers courts métrages, signe avec Just kids son troisième long avec Kacey Mottet-Klein dans le rôle de Jack, ce jeune homme qui se retrouve propulsé chef de famille du jour au lendemain. Depuis son premier rôle dans Home d’Ursula Meier en 2008, ce jeune acteur suisse enchaîne les films sous la direction d’Anne Fontaine, Guillaume Senez,  André Téchiné, Marc Dugain, Joachim Lafosse, entre autres.  

A l’origine de Just kids, il y a la propre vie du cinéaste Christophe Blanc qui très tôt a été confronté à la perte brutale et violente d’un père énigmatique : « un point aveugle obsédant », selon les propres termes de Christophe Blanc. Il faudra à ce dernier plusieurs années pour réussir à transposer dans un scénario ce deuil particulièrement douloureux. Ainsi est né le film que vous allez voir. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN COUPLE ÉPATANT CAVALE APRÈS LA VIE (Cette trilogie signée Lucas Delvaux se déroule intégralement à Grenoble et comme dans le film de Christophe Blanc cette ville devient un personnage à part entière.) ou encore NOBODY KNOWS (Les jeunes héros du film du Japonais Hirokazu Kore-eda se retrouvent, comme ceux de Christophe Blanc, livrés à eux-mêmes.).

Christophe Blanc a élaboré plusieurs versions du scénario de son futur film avant de parvenir à un résultat satisfaisant et qu’au delà de la douleur, il serait capable de porter sur grand écran. Comme il l’a lui-même raconté, « J’ai eu un déclic : je me suis scindé en deux personnages. J’ai été Mathis, cet enfant de dix ans qui se découvre et se répare dans la photographie, et Jack, ce jeune adulte de 19 ans, obsédé par les raisons de la mort de son père. » C’est à partir de ce moment-là que le cinéaste a pu transcender sa propre histoire et bâtir un scénario original. 

L’un des deux porte-parole du cinéaste est donc interprété par Kacey Mottet-Klein, acteur depuis l’âge de dix ans. Christophe Blanc explique qu’il avait envie de briser l’image de « fils de ». De fait, il avait été jusqu’alors fils de Léa Seydoux chez Ursula Meier, de Virginie Effira chez Joachim Lafosse ou bien encore de Catherine Deneuve chez André Téchiné ! Cette fois, il est débarrassé de ses parents de cinéma « protecteurs à double titre, comme l’indique le cinéaste, par leur personnage et leur statut de vedette également. » 

Le cinéaste a choisi de poser sa caméra à Grenoble  pour y faire vivre ses personnages. « J’avais, dit-il, le souvenir d’une ville encaissée, littéralement enserrée dans les montagnes : les enfants y sont enfermés comme dans une prison, comme dans un cercueil. » Et Christophe Blanc, à la sortie du film,  d’aller jusqu’à décrire la tour dans laquelle ils habitent, construite pour les JO de 1968, comme une sorte de prison verticale et les sensations d’enfermement, de vertige et d’absence d’horizons qu’elle suscite chez ses occupants autant que chezles spectateurs.

Inspiré de sa propre vie, Just kids est le troisième long-métrage pour le cinéma réalisé par Christophe Blanc. Ce dernier a décidé de tourner à Grenoble pour son emplacement géographique (enserrée entre les montagnes) mais notamment pour son côté emprisonnant qui ...

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