KILLER ELITE

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C’est en 2004, treize ans après sa parution, que le best-seller du Britannique Ranulph Fiennes, intitulé The Feather Men – les hommes plumes –, tombe entre les mains de Gary McKendry, un jeune Irlandais dont le premier court métrage vient d’être nommé à l’Oscar. Passionné par cette histoire (à priori véridique) d’ex-soldats du Special Air Service – le fameux SAS britannique – affrontant les meilleurs agents secrets du monde sans se soucier ni de formalités, ni de légalité et encore moins d’éthique, McKendry décide de la porter à l’écran, sans savoir que sept années lui seront nécessaires pour mener à bien son projet.
C’est donc au printemps 2010 qu’il donnera, enfin, le premier tour de manivelle de ce premier long métrage. Dans le rôle du loyal Danny, l’ancien des forces spéciales obligé de reprendre du service, on retrouve Jason Statham (43 ans), le transporteur musclé de la fameuse trilogie ; dans celui de Spike, l’ancien membre du SAS qui s’oppose à lui, les producteurs font appel à Clive Owen (46 ans), qui venait de retrouver Julia Roberts dans Duplicity de Tony Gilroy, cinq ans après avoir été son mari dans le sulfureux Closer, entre adultes consentants de Mike Nichols.
Face à la jeune génération, Hunter, le tueur vétéran et barbu, prisonnier d’un cheikh du sultanat d’Oman, sera incarné par Robert De Niro (67 ans), un an avant qu’il ne préside le jury du 64e festival de Cannes, dont The Tree of Life de Terence Malick sera la Palme d’or.

Killer Elite a été distribué en France sans interdiction particulière mais précédé d’un avertissement que voici : « Certaines scènes de violence risquent de heurter la sensibilité des jeunes spectateurs ». On ne peut pas mieux dire !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MISSION : IMPOSSIBLE (1996) (Ici aussi la mission est impossible (!) mais, l’équipe d’Ethan Hunt (Tom Cruise) est aussi déterminée que celle de Danny (Jason Statham).) ou encore 60 SECONDES CHRONO (2000) (Autre genre de mission impossible : un ancien braqueur (Nicolas Cage) doit voler cinquante bolides pour sauver son frère !).

Le film que vous venez de voir est l’adaptation cinématographique d’un livre que fit paraître en 1991 l’écrivain, explorateur polaire, ancien plus jeune capitaine de l’armée britannique, lointain descendant de Guillaume le conquérant et cousin du comédien Ralph Fiennes, Ranulph Fiennes ou, plus exactement, Sir Ranulph Fiennes, puisque ses engagements caritatifs et ses exploits au pôle Nord et au pôle Sud ainsi qu’en Antarctique lui assurèrent, en plus de quelques doigts en moins (pour cause de gelures extrêmes), la gloire d’être cité dans le célèbre Livre des Records et l’honneur d’appartenir à l’Ordre de l’Empire Britannique. 
Projeté en avant-première au festival de Toronto en septembre 2011, Killer Elite débarqua en France le 26 octobre suivant – le même jour que les Aventures de Tintin signées Spielberg – sans provoquer le moindre remous dans le box-office français, plafonnant, en première semaine, à la 12e place et disparaissant des écrans radars après une troisième semaine en 22e position. Espérant un succès plus massif, les éditions du Serpent à plume avaient, à cette occasion et sous le même titre que le film, fait traduire le livre de Fiennes, dont, seule, l’autobiographie, intitulée Au-delà de l’extrême, était disponible en France, depuis 2008.
Raccord avec la distribution, majoritairement composée d’acteurs qui y sont nés ou qui y travaillent, le film fut tourné en grande partie en Australie, pour toutes les scènes s’y déroulant bien sûr, mais aussi pour toutes celles situées à Paris et à Londres. Le réalisateur, Gary McKendry racontera que, ce printemps-là, jamais il ne plut autant sur Melbourne, rendant les séquences londoniennes... particulièrement crédibles !
Dans le rôle de Davies, l’ex parachutiste et fidèle ami de Danny, vous avez peut-être reconnu l’acteur britannique, émigré en Australie à l’âge de deux ans, Dominic Purcell, le héros accusé d’un crime qu’il n’a pas commis dans la célèbre série Prison break, diffusée aux Etats-unis à partir de l’été 2005. Au cinéma, on l’avait vu dans Mission : Impossible 2 de John Woo et, une semaine avant Killer Elite, les Américains avaient pu le retrouver dans les Chiens de paille de Rod Lurie, le remake du film homonyme que Sam Peckinpah tourna avec Dustin Hoffman en 1971. A ce propos, Killer Elite ne doit pas être confondu avec The Killer Elite – en France : Tueur d’élite – autre film de Peckinpah, sans aucun rapport.

Killer Elite est, si je puis dire, un sacré polar. Car ça ne met pas en scène des policiers, mais je préfère employer le terme de "polar" à celui de "thriller". L'intrigue est passionnante, sans parler du casting renversant. Cette histoire de tueurs professionnels ayant ...

Gary McKendry réalise ici son 1er film et réunit une belle affiche, de Niro, Owen et Statham y a de quoi faire saliver et si Killer Elite est loin d'être parfait il est difficile de s'ennuyer devant ce film d'action. L'action et le casting sont les points forts de ce film ...

Assez proche de Heat dans l'esprit, Killer Elite possède aussi un scénario pas très complexe mais mettant en scène beaucoup de protagonistes, l'intrigue peut donc assez facilement partir dans tous les sens. L'action est aussi au rendez-vous, portée par le très bon casting ...