L'ANNÉE DE TOUS LES DANGERS

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Si beaucoup de gens croient, à tort, que Mel Gibson est un acteur australien, alors que c'est un catholique américain, c'est parce que c'est là-bas qu'il a rencontré le succès. Dans des films australiens, comme la série des Mad Max, réalisés par l'Australien George Miller, ou dans des rôles d'Australiens comme dans le film qui nous occupe ici, réalisé par l'Australien Peter Weir, qui fut présenté à Cannes en 83 et qui fut nominé à presque tous les oscars australiens.

Agé alors de 26 ans, Mel y incarne un journaliste australien inexpérimenté qui se retrouve en Indonésie en septembre 65, pour couvrir le coup d'Etat contre le président Sukarno et la terrible repression qui s'ensuivit. Un Sukarno adepte du living dangerously, expression qui donne au film son titre original, The Year of Living Dangerously.

Sur place, Mel rencontrera une belle jeune femme, revenue de l'espace où elle a triomphé du premier Alien: la grande Sigourney Weaver. L'actrice américaine incarnant ici une diplomate anglaise. Cela dit, c'est l'actrice Linda Hunt, dans le rôle du nain, qui obtint l'oscar du meilleur second rôle féminin. Allez comprendre...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WELCOME TO SARAJEVO ou encore SALAVADOR .

Alors, dans la carrière de Mel Gibson, cette année 82, de tous les dangers, vient s'intercaler entre les Mad Max 2 et 3, juste avant le Bounty, où il reprenait le rôle célèbre de Marlon Brando, et cinq ans avant le premier Arme Fatale.

Mais c'est pour nous l'occasion de retracer la carrière du réalisateur, Peter Weir, Australien sans ambiguité, même si, après des débuts autochtones avec des films comme Picnic à Hanging Rock et Gallipolli, il s'en fut faire carrière à Hollywood.
Il connut là-bas une rafale de succès planétaires avec Witness en 85, Mosquito Coast en 86, Le Cercle des poètes disparus en 89, Green Card en 90, et surtout, pour ce qui restera peut-être comme son meilleur film, Truman Show en 98, avec Ed Harris et Jim Carrey enfermés dans le plus grand studio télé du monde...

Maintenant, si c'est plutôt de reportage en période chaude dont vous êtes friands, je ne peux que vous conseiller d'aller faire un tour au Salvador d'Oliver Stone avec James Woods en journaliste en mal de scoop ou dans l'excellent Welcome to Sarajevo de Michael Winterbottom. Là, c'est avec Woody Harrelson que vous ferez le pied de grue avec tous les reporters coincés dans leur hôtel à n'attendre que deux choses: se faire exploser par une bombe au marché ou alors se faire dézinguer par un sniper à l'exercice.