L'ENVOL DE PLOE

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On a vu toutes sortes d’animaux devenir des héros de film d’animation, mais cette faune-là n’avait pas encore mis en avant un pluvier. La chose semble cependant tout à fait naturelle en Islande.

Ce volatile est aux côtés des sternes arctiques et autres bergeronettes grises ou mouettes tridactyles, l’un des plus répandus dans le pays nordique. Le spécimen inventé pour L’envol de Ploé est devenu une mascotte nationale depuis le colossal succès dans les salles islandaises, surpassant les productions Pixar ou Disney.

Il est vrai qu’avec ses faux airs de Titi ce petit pluvier oublié par sa famille lors de la migration annuelle a quelque chose de particulièrement touchant que ce soit dans son apprentissage des techniques de vol ou le regard de Calimero que les graphistes du film lui ont donné. En guise de Grominet qui veut le croquer, un rapace qui s’est déjà attaqué à son père, a de quoi voler dans les plumes des habituels méchants de dessin animé. Après avoir  fait décoller L’envol de Ploé vers les hauteurs du box- office islandais, ces deux drôles d’oiseaux ont de quoi séduire les têtes blondes du reste du monde.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GUS PETIT OISEAU (Une autre histoire d'oiseau migrateur, mais qui ne veut pas migrer.) ou encore LE PEUPLE MIGRATEUR (Documentaire consacré à la même catégorie d'oiseaux que celle de Ploé).

Il était dit que L’envol de Ploé serait un film battant des records. Avant même d’être un personnage de dessin animé, le pluvier est entré dans l’histoire en étant à l’origine du Livre Guinness des records, quand le patron de la marque de bière ayant donné son nom à l’ouvrage, a loupé lors d’une partie de chasse dans les années 50, plusieurs de ces oiseaux. Cet échec donna lieu à une discussion autour des oiseaux pouvant s’envoler le plus rapidement amusa tellement les chasseurs, qu’ils se dirent que d’autres anecdotes autour des records les plus improbables pourraient nourrir bien d’autres conversations.

Ce n’est pas cette histoire-là qu’Arni Olafur Asgeirsson à décidé de raconter mais celle toute ausis universelle d’un oisillon devant apprendre à se débrouiller tout seul hors de son nid. L’envol de Ploé est le premier film d’animation réalisé par Asgeirsson, mais il ne s’est pas senti dépaysé pour autant quand son scénario entretient des passerelles avec ces deux longs métrages précédents. Inédits en France, Blodbond, s’attaquait déjà à une relation contrariée entre un père et son fils, tandis que dans Brim, les passagers d’un bateau devaient apprendre à le piloter pour le mener à bon port.

Asgeirsson pouvait de toutes façons s’appuyer sur Fridrik Erlingsson. Le scénariste de L’envol de Ploé est un auteur de littérature pour enfants parmi les plus populaires dans les pays nordiques. Entre autres depuis le succès de la série des Benjamin Dove, sur des ados devenant chevaliers, sur fond d’apprentissage de la vie ou Thor et les légendes du Valhalla, l’autre gros succès du cinéma d’animation nordique qu’il a écrite. Avant de se retrouver à travailler ensemble sur L’envol de Ploé, les deux étaient de toutes façons liés par une autre histoire de volatiles pas comme les autres, en ayant tous les deux pour film-fétiche… Vol au-dessus d’un nid de coucous !

Bien qu’il soit le fils du chef de horde des pluviers, Ploé, oisillon de l’année, a plus d’appréhensions psychologiques que les autres pour se lancer dans les airs. Et quand arrive l’heure de la migration hivernale, contrairement à la petite pluvière pour laquelle ...