LA JEUNE FILLE À LA PERLE

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La Jeune fille à la perle (le tableau) est une peinture à l’huile du Néerlandais Johannes Vermeer datant de 1665. Elle se trouve aujourd’hui dans un musée de La Haye. La Jeune fille à la perle (le livre) est un roman historique de l’Américaine Tracy Chevalier paru en France en 2000, un an après sa parution outre-Atlantique. La Jeune fille à la perle (le film) est l’adaptation de ce best-seller, premier long métrage du cinéaste britannique Peter Webber, sorti en 2004.

C’est à Delft, ville des Pays-Bas célèbre pour ses faïences, que naquit et vécu Vermeer incarné, ici, par Colin Firth – déjà vu, à l’époque, dans Shakespeare in Love et le Journal de Bridget Jones. Alors à cours d’inspiration, Vermeer va découvrir le charme, la douceur et l’intelligence de Griet, la nouvelle et belle et courageuse servante de la famille, et va entreprendre d’en faire le portrait. Ce sera elle la Jeune fille à la perle, plus précisément, ce sera Scarlett Johansson, alors âgé de 18 ans et vue, la même année, dans Lost in Translation de Sofia Coppola.

Le film que vous allez voir reçut de nombreuses récompenses, dont le Hitchcock d’or et le prix du public au festival du film britannique de Dinard en 2003.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA RONDE DE NUIT (2007) (Portrait de Rembrandt, compatriote et contemporain de Vermeer, face à la plus célèbre de ses toiles.) ou encore LES FANTÔMES DE GOYA (206) (Ressemblant à l’un des modèles de Goya, Natalie Portman fut engagée pour le double rôle d’Inès et d’Alicia.).

Alors que l’étonnante ressemblance de Scarlett Johansson avec cette mystérieuse jeune fille à la perle – dont nul ne connaît encore l’identité – semblait la prédestiner au rôle, c’est Kate Hudson, révélée en 2000 par Presque célèbre de Cameron Crowe, qui fut d’abord choisie. La jeune femme ayant abandonné le projet quatre semaines avant le tournage, la production s’orienta alors vers Kirsten Dunst qui, après réflexion préféra devenir la voisine et la petite amie de Tobey Maguire dans Spider-Man de Sam Raimi. C’est ainsi que Scarlett Johansson fut, enfin, engagée. Pour ce rôle, elle sera notamment nommée aux américains Golden Globes et aux britanniques BAFTA et remporta l’espagnol Sant Jordi de la meilleure actrice étrangère. L’apprenti-boucher amoureux d’elle, Cillian Murphy (26 ans), allait bientôt devenir Jonathan Crane, alias l’épouvantail, dans Batman Begins de Christopher Nolan ; Patrick (ou Patricia), le héros tourmenté de Breakfast on Pluto de Neil Jordan ; puis Damien, le rebelle et courageux héros du Vent se lève de Kean Loach.

D’abord monteur, Peter Webber passa à la réalisation en 1992, avec un court métrage puis plusieurs téléfilms, dont un biopic consacré à Franz Schubert. C’est avec le film que vous venez de voir qu’il fit ses débuts au cinéma, débuts remarqués puisque salués par de nombreuses récompenses (à Dinard, mais aussi en Pologne et en Espagne) et d’innombrables nominations (en Angleterre, en Italie et même aux Philippines). C’est en 2007 qu’il tournera son deuxième long métrage, Hannibal Lecter - les origines du mal, dans lequel le français Gaspard Ulliel reprenait le rôle titre, créé 16 ans plus tôt par Anthony Hopkins dans le Silence des Agneaux.

C’est au directeur de la photographie portugais, Eduardo Serra que Peter Webber confia le soin de recréer la lumière du siècle d’or néerlandais. Assistant opérateur depuis le début des années 70, notamment sur l’Héritier de Philippe Labro ou les Chinois à Paris de Jean Yanne, Eduardo Serra devint directeur de la photographie une décennie plus tard. Eclectique, il travailla souvent avec Patrice Leconte – à partir des Spécialistes en 1985 – et Claude Chabrol – à partir de Rien ne va plus en 1997 – mais son nom apparaît également aux génériques de films aussi différents que le Zèbre de Jean Poiret, Funny Bones de Peter Chelsom ou la saga Harry Potter. La Jeune fille à la perle lui vaudra sa seconde nomination à l’Oscar, six ans après les Ailes de la colombe, la version de Iain Softley, avec Helena Bonham Carter.

Une reconstitution très soignée (visiblement bien documentée) , mais pas figée, du siècle d'or des Pays Bas, à travers une évocation (qui relève entièrement de la fiction) des circonstances de la création du tableau la Jeune fille à la perle. Ca fonctionne bien, grâce ...

Je ne sais pas trop comment me l'expliquer...L'heure tardive du visionnage , la chevelure cachée de la magnifique Scarlett offerte comme un présent dans un instant hallucinant de beauté picturale, la lenteur et la sensualité qui habite ce film de Peter Webber ? Tout ça à ...

Un film extrêmement sensible, finalement traité comme une peinture. Alors oui, si vous vous attendez à une histoire classique avec un début, un retournement de situation, des péripéties, un deus ex machina ou je ne sais pas quoi, passez votre chemin. Mais on n'en a que faire ...