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La nouvelle Babylone

LA NOUVELLE BABYLONE
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1929
73 mn
Parce que le Paris de la Commune fut fidèlement reconstitué dans les studios

Année 1871. Une évocation de la Commune de Paris, vue d’un grand magasin, Nouvelle Babylone. Un bal tourne court car on y apprend que l’armée française est battue. Les Prussiens marchent sur Paris. La bourgeoisie qui acclamait quelque temps plus tôt le départ des soldats veut capituler, tandis que le peuple lui, n’entend pas se rendre.

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  • Politique / Histoire
  • Russie
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Le tandem Grigori Kozintsev -  Leonid Trauberg, coréalisateurs de la Nouvelle Babylone occupe une place à part dans le cinéma soviétique en général, dans celui de la NEP en particulier.

Tout d’abord parce que les deux hommes exercent une influence intellectuelle importante sur la plupart des cinéastes soviétique du moment. Kozintsev et Trauberg sont à la tête d’une école, la FEKS, (ou encore la Fabrique de l’Acteur Excentrique), un collectif d’avant-garde théâtral qui prône une certaine forme d’interprétation chez le comédien, basée sur l’expressionnisme, exagérée, marquée et outrancière. Inspirée du théâtre, les théories de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg  influenceront significativement le cinéma Soviétique. Instance de prestige, la FEKS se veut aussi être un lieu de passage obligé. Un talent comme Eisenstein viendra y gagner ses lettres de noblesse.

En matière de cinéma, Kozintsev et Trauberg coréalisent ensemble une grosse quinzaine de films entre 1924 et 1945. La manière dont ils se partagent le travail est simple. La mise en scène globale est exécuté par Kozintsev, tout  le reste (scénario, choix des comédiens …) est assuré par Leonid Trauberg.

Pour ce qui concerne la Nouvelle Babylone, tourné en 1929 et consacré à la Commune de Paris, il est frappant d’observer la façon dont le film parvient à agréger des sources d’origine différente, par exemple plusieurs textes de Zola ainsi que des écrits de Marx sur la Commune,  et à agencer le tout dans un ensemble  cohérent. Ainsi les épisodes même de la Commune et de la guerre de 1870 sont ils sublimés pour devenir des éléments même de la Révolution de 1917, tandis que les personnages du récit sont assimilables à des Russes et à des Soviétiques, et ce de façon simple dans l’utilisation des oppositions. Dans le Paris assiégé, les bourgeois apparaissent comme  des lâches au contraire des ouvriers qui sont au contraire les porteurs d’un espoir nationaliste, et à l’arrivée les  véritables dépositaires du courage. Un tel schisme entre ouvriers et bourgeois est typique de l’idéologie soviétique.

Autre sujet de  fascination rétrospective, la recréation du Paris de la Belle Epoque qui résulte d’un voyage des deux cinéastes à Paris et de recherches aussi minutieuses qu’appliquées.

Un apport  marquant du film se trouve également dans la composition musicale  de Chostakovitch, compositeur emblématique du régime. Dans le cas présent,  musicien et cinéastes ont fonctionnés de pair sur le film, à l’inverse de ce qui se pratique généralement. La partition de Chostakovitch influence autant les images que l’inverse. Il s’agit  d’un des premières tentatives dans l’histoire du cinéma, pour qu’une musique soit prise  à ce point en compte. Il faudra attendre plus tard Eisenstein et Prokofiev pour retrouver un mode de collaboration comparable. Une des véritables révolutions de la Nouvelle Babylone se situe vraiment dans l’utilisation de la musique, plus encore que dans la reconstitution historique que le film propose.

Si celui-ci marque le sommet de la collaboration entre Kozintsev et Trauberg, les deux hommes n’ en travailleront reront pas moins ensemble pendant encore quelque temps avant de  connaître des destins différents.  Kozintsev poursuivra seul sa carrière de cinéaste et ce de façon assez prestigieuse après la guerre, avec des adaptations de Shakespeare telle que Hamlet et Le Roi Lear. De son côté Trauberg, qui n’avait pas de talent de mise en scène à proprement parler, rencontrera davantage de difficultés et sera mis à l’écart pour des raisons de « cosmopolitisme », le nom de code utilisé par en Union Soviétique pour éviter le mot Juif.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MASH ou encore LA COMMUNE (PARIS 1871) DE PETER WATKINS .

Retrouvez ce film en VOD dans les sélections suivantes

Le salon de filmotv #37
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