LA PROPHÉTIE DE L'ANNEAU

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C’est à un voyage dans le temps que nous vous invitons maintenant. Le film qui va suivre va en effet vous transporter de notre époque à la fin du 18e siècle, sur les pas d’un archéologue un peu trop téméraire qui, victime d’un incident lors d’une plongée sous-marine, va tomber dans un profond coma avant de se réveiller et se retrouver dans les habits un peu inconfortables d’un capitaine de la Compagnie des Indes Orientales !

A son programme : une aventure épique, des combats contre les Indiens d’Amérique et des complots.  Ah c’est sûr, si comme tatie Clara,votre plus grande aventure à ce jour est de réussir à trouver ces satanées chaussures vertes avant la soirée de vendredi, La prophétie de l’anneau va vite prendre des airs d’expédition vers l’inconnu…

Josh Arnet n’attend en tout cas plus que vous pour ce film qui navigue avec bonheur entre la superproduction maritime, la science-fiction, le film historique et la romance…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE NOUVEAU MONDE (La fascination des cinéastes pour les origines de l'Amérique moderne donne lieu à de poétiques évocations du 18e siècle... Mallick comme Joffé en donnent ici la preuve.) ou encore PRINCE OF PERSIA (Et si maîtriser le temps ou tenter de la maîtriser ouvrait la voie à un changement de destinée ? Josh Arnet et Jake Gilenhaal vont en faire l'expérience...).

Avez-vous jeté un œil, voire deux, sur le nom du réalisateur qui signe cette Prophétie de l’anneau ? Il s’agit de Roland Joffé… Eh bien figurez-vous que la carrière de ce cinéaste franco-britannique échappe depuis le milieu des années 80 à tous ceux qui voudraient l’enfermer dans une catégorie bien précise, comme on parque les fauves dans la cage d’un zoo.

En 1984, avec La déchirure, Joffé entame de la plus brillante des façons son parcours de metteur en scène. Ce drame racontant l’amitié périlleuse entre un journaliste américain et son assistant cambodgien lors du règne sanguinaire des Khmers rouges reçoit d’emblée trois Oscars ! Roland Joffé va confirmer en 1986 tous les espoirs placés en lui. Mission est un de ces films qui marquent une carrière. Cette peinture tragique de la conquête du Nouveau Monde par les portugais et les espagnols au  18e siècle décroche, outre un formidable succès populaire, la prestigieuse Palme d’Or du festival de Cannes… Jeremy Irons et Robert de Niro, dans les peaux respectives d’un prêtre et d’un mercenaire, illuminent de leur présence cette fresque rugueuse.

Fort de cette réputation non usurpée de cinéaste engagé, Joffé s’attaque ensuite en 1992 à l’adaptation au roman de Dominique Lapierre La cité de la joie, consacré aux enfants mendiants de Calcutta ou encore à l’Amérique puritaine du 17e siècle dans « Les amants du Nouveau Monde » en 1995. A son actif également, une belle étude sur le grand chef Vatel en 2000, dans laquelle Gérard Depardieu se glisse derrière les fourneaux du célèbre cuisinier de Louis XIV. Mais, me direz-vous, La prophétie de l’anneau, film de science-fiction,  ne fait-elle pas figure d’anachronisme dans ce parcours ? Que nenni vous répondrais-je ! Roland Joffé je vous le disais aura constamment brouillé les pistes. N’est-ce pas lui qui co-réalisa Super Mario Bros en 1993, version grand écran des aventures du fameux moustachu des consoles de jeux numériques ? Ou encore Captivity, thriller haletant contant la relation entre une top-model et son ravisseur ? Et que dire de You and I, drame amoureux et lesbien tournée en Russie ? Joffé est définitivement inclassable vous disais-je, dans un effort désespérée pour réhabiliter le passé simple…