LA RAGE AU VENTRE

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Jake Gyllenhaal a beau y exhiber ses parfaites tablettes de chocolat et les combats de boxe ont beau donner lieu à des scènes spectaculaires, La Rage au Ventre n’est pas exactement un film d’action. Le récit retrace en fait la trajectoire d’un boxeur au faîte de la gloire et de la richesse qui perd tout après la mort de sa femme et va chercher à se reconstruire et à récupérer la garde de sa fille.

Passionné de boxe, Antoine Fuqua le réalisateur de La Rage au Ventre , pratique lui-même le noble art et a d’ailleurs participé à des matches. Pour lui, « les boxeurs sont les sportifs les plus vulnérables parce qu'ils laissent un bout d'eux-mêmes sur le ring à chaque fois ». Ce spécialiste des thrillers musclés, comme Trainning Day ou Shooter tireu d'élite , explique que cette fois l’héroïsme qu’il a choisi de montrer consiste à se remettre sur pieds quand la vie vous met à terre et que la relation père/fille est au coeur de ce film.

Au côté de Jake Gyllenhaal, Antoine Fuqua a choisi Forest Whitaker pour camper son entraîneur. Grand connaisseur des arts martiaux, le héros de Ghost Dog , La voie du samourai , était tout désigné pour jouer un mentor au mental d’acier. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE CHAMPION (Un ancien boxeur prépare son retour sur le ring pour assurer un meilleur avenir à son fils) ou encore RAGING BULL (La carrière d'un champion de boxe avec ses hauts et ses bas).

Au départ La Rage au Ventre a été écrit sur mesure pour le chanteur Eminem. Kurt Sutter, le scénariste de la série Sons Of Anarchy, lui-même fils d’un boxeur semi-professionnel, était censé écrire le remake du Champion pour le rappeur. Mais ce qui intéressait plutôt Sutter c’était de s’inspirer de l’existence-même d’Eminem pour bâtir son scénario. Il a donc intégré la souffrance et la détresse du chanteur à la suite de la mort de Proof, son meilleur ami et le thème de la paternité si important dans le film puise dans la relation-même du musicien avec sa fille. Eminem a finalement renoncé au film au profit d’un album, mais il ne s’en est pas détaché totalement puisque le premier titre présent sur la B.O est son « Phenomenal ».

Pour incarner  le champion Billy Hope Jake Gyllenhaal s’est véritablement métamorphosé physiquement. Et s’il a pu s’investir totalement dans ce personnage c’est en partie grâce au réalisateur Antoine Fuqua qui a cru en lui sur le champ. Pourtant ce n’était pas gagné : le jugement de l’entraîneur sportif du metteur en scène était décisif. Or après une première rencontre sa réponse fut négative. Fuqua a tenu bon et, au bout de deux semaines, l’entraîneur avait changé d’avis. Jake Gyllenhaal ne quittait plus la salle et s’entraînait sept jours sur sept. Résultat : en six mois, le comédien avait non seulement perdu 7 kilos pour atteindre les 79 kilos des mi-lourds mais aussi gagné une musculature impressionnante.

Si Eminem n’a finalement pas joué dans le film, le rappeur Curtis Jackson, plus connu sous le nom de 50 Cent, est lui à l’affiche. Antoine Fuqua a pensé à lui confier le rôle de Jordan Mains après avoir noté que le chanteur et businessman s'était lancé dans la promotion de boxeurs. « Je voulais que Jordan ne soit ni un héros, ni un salaud », explique Fuqua, qui ajoute que le personnage « n'est pas un sale type : c’est un homme d’affaires ».

Enfin, la bande originale a été composée par James Horner, à qui on doit quelque 150 partitions  pour l’écran dont celles de Titanic. Le compositeur a trouvé la mort dans un accident d’avion un mois avant la sortie de La Rage au Ventre qui lui est dédié.

Ah, un nouveau film d'Antoine Fuqua est toujours un plaisir à découvrir ! On ne sait en effet jamais si le bougre va nous pondre le prochain Training Day ou une série Z sans âme style Equalizer. Si Southpaw (La Rage au ventre en français, mon Dieu...) n'atteint clairement ...

On ne va pas se mentir, j'ai honte du titre. Certes, c'est une référence qui prend tout son sens ici, mais qu'est-ce que c'est moche et indélicat. Pire encore, les internautes qui commentent leurs propres titres comme si ça avait une quelconque importance dans la critique, ...

Le match est terminé. La lourde ceinture sur la taille et les poings levés, la victoire se célèbre et les flashs crépitent. Là où les ellipses interviennent ou le générique de fin fige l'écran, la caméra s'attarde dans le vestiaire sur le sang qui souille les serviettes ...