LA VIE EN GRAND

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Adama a 14 ans, il vit en cité et il est triste. Sa mère et lui ont été contraints par la loi de partir de chez son père si bien qu’il ne voit même plus ses demi-frères et ses demi-sœurs. À l’école, ça ne va pas trop : des notes très moyennes et un comportement dissipé l’ont placé dans le collimateur de la CPE. Un jour, son copain Mamadou trouve une barrette de shit par terre et les deux vont se mettre à dealer.  

Vous avez peur que tout ça vire au pensum lourdingue, au film bas du front qui condamnerait nos jeunes des quartiers à devenir des délinquants. Avec ce pitch, on vous comprend. Sauf que non. La Vie en grand est évidemment un film social, mais il va toujours piocher du côté du conte pour faire passer le message. Adama et Mamadou font les 400 coups, c’est sûr ; mais ils slaloment dans la vie avec esprit et intelligence, loin d’être de simples victimes de leur environnement. 

Premier long métrage de fiction de Mathieu Vadepied, La Vie en grand est produit par… Olivier Nakache et Eric Toledano, duo de réalisateurs qui a élevé la comédie française vers des sommets de classe avec Nos Jours Heureux, Intouchables ou encore Samba. Sans rien enlever au formidable boulot du metteur en scène, ici, on retrouve leur patte, ce mélange de tendresse et d’humour au service d’un cinéma profondément humain. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ENTRE LES MURS (Le portrait du milieu scolaire comme lieu de vie et d'apprentissage heureux.) ou encore LES GÉANTS (Comme La Vie en Grand, Les Géants est un conte, un roman d'apprentissage, avec des enfants très malins.).

Avant de passer à la réalisation, Mathieu Vadepied s’est illustré à la direction de la photographie. Il a été le chef opérateur de Xavier Durringer sur J’irai au paradis car l’enfer est ici ou encore de Jacques Audiard pour Sur mes lèvres. Et c’est juste après Sur mes lèvres que Nakache et Tolédano l’ont démarché pour qu’il rejoigne l’équipe technique de Je préfère qu’on reste amis, leur premier long métrage. Occupé, Mathieu Vadepied a dû décliner mais plus tard, bien plus tard, alors qu’il les a recroisés sur le tournage de publicités, il s’est laissé convaincre d’être le chef opérateur de Intouchables. Puis Nakache et Tolédano ont décidé de produire Mathieu Vadepied quand celui-ci a manifesté l’envie de passer à la mise en scène. 

Pour trouver son Adama, la directrice de casting de Ma vie en grand a vu environ 1500 enfants en arpentant les collèges pendant dix-huit mois. Mathieu Vadepied et elle choisissent Balamine Guirassy, qui a un gros charisme et en même temps « une difficulté à entrer en contact avec l’autre, notamment avec les adultes », explique le réalisateur au moment de la sortie du film en salles. Pour Mamadou, ils s’arrêtent sur Ali Bidanessy qui les séduit par «  son visage rond et très enfantin qui est contrecarré par un air buté qui ne s’en laisse pas compter », conclut-il. Ensemble, Balamine et Ali forment une équipe de cinéma surprenante et imparable. 

En préparation de Ma vie en grand, Mathieu Vadepied s’est beaucoup intéressé au milieu scolaire, qui reste le cadre de vie principal d’Adama : « j’ai notamment rencontré un éducateur spécialisé de Bondy qui m’a touché et permis d’aller dans des endroits incroyables dont je me suis inspiré ensuite dans l’écriture, dit le réalisateur. C’est grâce à des gens comme lui que certains jeunes se reconstruisent assez pour sortir de la fatalité de l’échec. » Pour camper la CPE, mélange d’autorité et d’humanité, Mathieu Vadepied et ses producteurs vont recruter l’excellente Joséphine De Meaux que Nakache et Tolédano connaissent bien puisqu’ils l’ont dirigée dans Nos jours heureux, Tellement proches et Intouchables.

La Vie En Grand est un très bon film. Une belle fable sociale vue par deux jeunes de 14 et 11 ans, d’une justesse étonnante, où comment dans une cité de la banlieue parisienne vont changer le cours de leurs vies. Présenté en Séance Spéciale en tant que film de clôture ...

Un film sympa à regarder mais je pense pas vraiment réaliste.On suit les aventures de deux collégiens Mamadou et Adama (le perso principal) qui vont tomber sur de la drogue jeté par un dealer et se mettre dans le business. Même si les enfants sont un peu filou il font le bien ...

Les cinéastes français sont comme nos politiciens, ils n'aiment pas trop se rendre en banlieue et quand ils abordent le sujet, c'est soit sur un ton humoristique où cela devient du grand n'importe quoi, comme dans Dheepan. Pour son premier film, Mathieu Vadepied avec le soutien ...