LA ZIZANIE

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Un potentat local, chef d’entreprise en difficulté et maire confronté à de nouvelles élections, doit choisir entre sa femme horticultrice et une énorme commande qui pourrait sauver son business.

Avec la Zizanie de Claude Zidi, en 1978, un de Funès vieillissant est symboliquement remis en cause dans tous ses pouvoirs: politique, artistique et viril. Son français moyen prend un coup de vieux. Il avait déjà joué tous les filous, désormais il est dans la peau du réactionnaire.

Annie Girardot s’attaque au monument historique et, surprise il y a dans cette comédie taillée sur mesure, des moments de tendresse et de désarroi. L’acteur, en sursis, perd en folie burlesque ce qu’il gagne en humanité. Tout est bien qui finira presque mal.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA GUERRE DES ROSE DE DANNY DE VITO (1989) (En fait de comédie, elle est bien noire, puisque le couple non seulement se détruit mais détruit tout sur son passage. Un film sur le paroxysme de la passion dégénérée qui pousse jusqu'à son terme l'esprit de rancoeur, de jalousie et de vengeance.) ou encore MADAME PORTE LA CULOTTE DE GEORGE CUKOR (1949) (L'affrontement par tribunal interposé de deux avocats, mariés dans la vie. Ils règlent leurs comptes par procuration en défendant, au tribunal, un homme et une femme déchirés par la jalousie et l'adultère.).

Il a toujours été difficile de trouver un sparring-partner à Louis de Funès. Quand il était peu connu, il volait les scènes par sa présence et son jeu extraverti, plus tard on l’a confronté à nombre de stars, Bourvil et Gabin parmi les plus connus, sinon on pouvait toujours compter sur sa troupe avec les Galabru, les Marin et autres Grosso & Modo. Son comique verbal et gestuel nécessitait un partenaire. Chaplin et Keaton et la plupart des burlesques jouaient contre le monde entier. De Funès, valet de comédie ou bourgeois gentilhomme avait besoin d’un bouc émissaire.

Côté femme, outre Claude Gensac qui fut son épouse attitrée au cinéma, il fut confronté à forte partie avec sa copine des branquignols Jacqueline Maillan. Mais, en 1978, quand on l’aligne face à Annie Girardot, au-delà de l’argument commercial, on assiste à une guerre de caractère. Gensac endurait tout avec grâce, Maillan était tellement perchée que c’était Fufu qui accusait le coup, tout à coup voilà la femme des temps modernes, pétulante et déterminée.

En 1975 de Funès avait subi un double infarctus et on avait cru qu’à cause de ses artères, il était perdu pour le cinéma. Il était revenu pourtant, sans quitter la défroque des ses personnages impétueux. Sauf qu’ils flottaient un peu sur lui, amaigri et qui jouait tout en prudence. On l’avait vu dans « L’aile ou la cuisse » déjà de Claude Zidi avec Coluche (1976). Désormais il interprètera, et c’est un paradoxe, avec son coeur, bien plus qu’avec ses nerfs. Le couple s’entendit comme larron en foire. Mais, le tournage terminé, Girardot qui avait un projet avec Louis n’entendit plus parler de l’acteur. S’il fut l’Avare, de Funès fatigué, sur la fin, était aussi un peu le Misanthrope.

Claude Zidi réalise ici un film burlesque et complètement déjanté, avec un scénario entièrement destiné à mettre Louis de Funès (et ses mimiques) en valeur, et qui, comme à son habitude, en rajoute des tonnes ! Son faire-valoir (et femme dans le film) Annie Girardot, ...

Un classique de la comédie française des années 70 de Claude Zidi.Pour le situer dans la carrière de Zidi, il suit "l'aile ou la cuisse" mais est antérieur à son cycle avec Coluche.Le sujet, tout le monde connait, c'est la confrontation entre Monsieur, industriel ...

Lui, c'est Louis de Funes. Il a fait rire la France entière, pendant des années. Trente six ans, après sa disparition, il réussit, encore à attirer la nouvelle génération. Ses mimiques, ses grimaces font beaucoup rire. Certaines de ses répliques sont devenues cultes. On ...