LE BRIO

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Une jeune étudiante en droit, issue de la diversité, intègre la prestigieuse université d’Assas. Confrontée à un professeur provocateur et quelque peu misanthrope elle doit préparer un concours d’éloquence. Le prof pour redorer son blason accepte de la préparer, sans renoncer à ses méthodes.

L’évènement du « Brio » de Yvan Attal tient à son casting : la confrontation entre le vieux loup Daniel Auteuil et Camélia Jordana, héroïne de la chanson à seize ans, depuis qu’elle a fait sensation dans le télé crochet « La Nouvelle star ».

C’est un peu le film dans le film, la vieille France contre la nouvelle.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RIDICULE DE PATRICE LECONTE (1996) (Un jeune noble de province effectue un parcours remarqué à la cour du roi, jusqu'à obtenir la faveur du prince. Le film de Patrice Leconte montre l'ascension d'un homme par le simple pouvoir du verbe et de l'esprit. Le brio intellectuel allié à l'usage d'une langue spirituelle ouvre toutes les portes.) ou encore DOUZE HOMMES EN COLÈRE DE SIDNEY LUMET (1957) (Célèbre film qui réunit un jury d'assises prêt à condamner un homme mais qui, petit à petit, suite aux plaidoiries d'un juste s'interroge sur la culpabilité. Un film en huis clos sur le pouvoir de convaincre, sur la quête de la vérité et le refus des apparences qui croit en l'humanisme.).

Yvan Attal, acteur-réalisateur, signe là son cinquième long métrage, où il affirme un engagement républicain en faveur de la tolérance par l’apprentissage de la rhétorique. Un film d’avocat, en quelque sorte. Artiste engagé, Attal avait dans son précédent film « Ils sont partout » revendiqué une judéïté « ouverte » comme on dit de nos jours. Avec « Le brio » il fait comparaitre le « vivre ensemble » dans le temple de l’université. Mais il ne fait ni dans le rap, ni dans la caillera.

Camelia Jordana dont les ascendances sont algériennes ne vient pas du lumpen-prolétariat de banlieue mais d’une famille aisée de la région toulonnaise. Le personnage qu’elle interprète vit dans une cité dortoir de Créteil, une ville où Yvan Attal a grandi après avoir passé les premiers mois de sa vie en Israël. Par ailleurs le film a investi les hauts lieux de la culture parisienne et éminemment politiques de Paris: Assas, la Sorbonne et Nanterre.

A 67 ans, Daniel Auteuil épaissi et narquois n’a rien perdu de son enthousiasme. On le sent jubiler dans son rôle bougon de vieux prof réac face l’insolente jeunesse de sa partenaire. C’est pourtant Camelia Jordana qui recueillera le César du meilleur espoir féminin 2018. Et in fine dans ce film qui fait ses humanités, Yvan Attal rappelle que la paix, c’est maintenant.

Yvan Atall a eu bien raison de persister. Réalisateur peu reconnu, il prouve ici qu'il est tout simplement un grand cinéaste. Ce qui est remarquable dans "le brio" c'est la rigueur scénaristique et la qualité d'écriture. Tout sonne juste, du casting impeccable avec une Camélia ...

Deux caractères que tout oppose et qui finissent par se prendre d'affection: ce ressort de comédie est éternel et fonctionne ici merveilleusement bien. Il y a Neïla, la jeune pousse de banlieue un peu brute de décoffrage et qui rêve de devenir avocate; en face le mandarin ...

On n’attendait pas vraiment Yvan Attal à la réalisation d’un film tel que « Le Brio ». Certainement échaudé par les échecs successifs de « Do not disturb » et « Ils sont partout », il a du vouloir s’atteler à quelques chose de moins personnel, de plus léger et ...