LE COLOSSE DE RHODES

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Sergio Leone est mondialement connu comme le père-fondateur du western italien grâce à Pour une Poignée de dollars en 1964. Genre auquel il donnera ses lettres de noblesses avec Le Bon, la Brute et le Truand et surtout Il était une fois dans l’Ouest en 1968. Mais avant, il avait débuté dans le genre alors à la mode en Italie, le peplum. D’abord assistant réalisateur pendant dix ans, Leone a été amené à remplacer Mario Bonnard pour tourner Les Derniers jours de Pompéi en 1959, sans être crédité en tant que tel au générique. Reconnaissant, le producteur lui a alors proposé de réaliser et de signer sous son propre nom, Le Colosse de Rhodes qui, en 1960, marque ainsi les débuts officiels de Sergio Leone dans la mise en scène.

Pour le premier rôle, la production avait choisi John Derek, devenu une vedette depuis son interprétation de Josué dans Les Dix Commandements de Cecil B. De Mille. Mais dès la préparation, le comédien s’est montré peu coopératif et Leone a obtenu de le remplacer par Rory Calhoun qui, d’après lui, collait mieux au rôle. A l’époque, ce comédien américain s’était surtout illustré en jouant les têtes brûlées dans les westerns hollywoodiens. Le Colosse de Rhodes lui a permis d’amorcer une nouvelle carrière en Europe avec notamment le Marco Polo d’Hugo Fregonese en 1962, avant qu’il ne se recycle dans le cinéma d’horreur (Nuits de cauchemar en 1980).

 
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Leone a expliqué qu’au moment de tourner ce Colosse de Rhodes, il en avait assez du peplum et de ses invraisemblances. Son idée était donc de reprendre la structure et tous les ingrédients du genre, du complot politique à la catastrophe naturelle, mais sur un ton décalé. Il s’est appuyé pour cela sur le jeu de Rory Calhoun qu’il aurait dirigé a-t-il affirmé comme « un Cary Grant du pauvre ». Son modèle était d’ailleurs La Mort aux trousses d’Hitchcock, pour le côté distancié d’aventures rocambolesques qui adviennent à un homme qui n’avait rien demandé et qui n’a pas envie de jouer les héros. Même pour l’utilisation du Colosse, sur le visage duquel des personnages se poursuivent, Leone a pensé à La Mort aux trousses et à son finale sur le mont Rushmore avec ses visages de présidents américains sculptés dans le roc.

Pour figurer ce fameux Colosse, le cinéaste disposait de plusieurs maquettes. Pour que les acteurs puissent se battre sur ses bras et sortir de ses oreilles, il avait un buste qui mesurait trente mètres de haut. Et, de la même taille, un autre morceau, qui allait des pieds aux genoux. Une troisième maquette dans un format très réduit permettait de montrer le colosse dans son intégralité.

Le Colosse de Rhodes est un Péplum (de commande) franco-italo-espagnol réalisé par Sergio Leone, écrit par Luciano Chitarrini, Ennio De Concini, Carlo Gualtieri, Sergio Leone, Luciano Martino, Ageo Savioli, Cesare Seccia et Duccio Tessari qui met en scéne Darios (très bien ...

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