LE GENDARME EN BALADE

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Sorti en octobre 1970, un mois après l’Homme orchestre et six mois avant Sur un arbre perché, le Gendarme en balade est le quatrième film de la saga entamée six ans plus tôt. Bien sûr, on y retrouve Louis de Funès, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Christian Marin et Claude Gensac, toujours épouse, riche et dévouée, de l’atrabilaire ex-Maréchal des Logis-chef Ludovic Cruchot.

En effet, autorisés ou, plutôt, contraints de faire valoir leurs droits à la retraite, nos chers gendarmes se voient dans l’obligation d’abandonner leur uniforme, leur titre et leur gendarmerie tropézienne bien aimée. Mais, en retraite, Cruchot, Gerber, Merlot et les autres s’ennuient ferme. Heureusement – si l’on peut dire ! –, la soudaine et accidentelle amnésie de Fougasse (Jean Lefebvre) va leur donner l’occasion de reprendre du service.

Comme toujours, c’est Jacques Vilfrid qui écrivit scénario et dialogues et c’est Jean Girault qui dirigea toute la troupe, marchant au son de la martiale et, dorénavant, fameuse musique, composée par Raymond Lefèvre, sans rapport avec le comédien mais, compositeur et, surtout, célèbre chef d’orchestre, notamment à la télévision, dans les émissions de variété produites par Guy Lux dans les années 1960-1970.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FACTEUR DE SAINT-TROPEZ (1985) (Réalisé par Richard Balducci, l’inventeur des Gendarmes, ce facteur écolo est souvent aidé par son ami Antonin, adjudant de gendarmerie !!) ou encore RED (2010) (Pour ces anciens agents de la CIA, la retraite est également difficile à vivre. La première occasion sera la bonne...).

Toujours soucieux de ne point froisser les représentants de la maréchaussée, le Gendarme en balade s’ouvre, comme vous avez pu le constater, par une mise au point des auteurs, assurant que leur film n’est rien d’autre qu’un hommage adressé aux gendarmes qui, disent-ils, "se signalent au respect des populations par leur pondération et leur valeur". Il faut dire que le premier film de la série avait suscité un certain émoi dans la profession. Une revue corporative ayant même réclamé l’interdiction d’une éventuelle suite ! Yvon Bourges, alors secrétaire d’État à l’Information, répondit qu’interdire les Gendarmes serait tout aussi ridicule que de faire un procès à Guignol ! Quelques mois plus tard, le même Yvon Bourges interdisait, tout de même, la Religieuse de Jacques Rivette.

Alors qu’il joue encore les amnésiques, Fougasse, alias Jean Lefebvre, dit avoir vu Merlot, alias Christian Marin, "à la télévision". C’est, bien sûr un petit clin d’œil à l’énorme succès des Chevaliers du ciel, la série diffusé entre septembre 67 et juin 69 sur la Première chaîne de l’ORTF et dont Christian Marin était devenu la vedette, grâce à son rôle de sympathique pilote de chasse, baptisé Ernest Laverdure. Estimant que le rôle de Merlot fondait comme neige au soleil à chaque nouvelle aventure, il abandonna l’uniforme après le tournage du Gendarme en balade.

Au cours de sa première semaine d’exploitation parisienne, le film que vous venez de voir cumula plus de 76.500 entrées, soit, environ, 15.000 spectateurs de plus que le premier opus. Le succès de la saga ne se démentira d’ailleurs jamais, malgré des critiques... pas toujours tendres. A l’exception de François Nourissier qui, dans l’Express, évoque un "bon travail" et une "réussite populaire", ce Gendarme en balade est plutôt mal vu. Dans la Saison cinématographique, Joël Magny parle de "plaisanteries éculées et nauséabondes" et conseille aux auteurs de revoir les œuvres de Lubitsch, Capra ou Jerry Lewis, "avant de continuer à produire leurs minables essais". Fin de citation. Dans l’Humanité, Samuel Lachize, qualifie de "poujadistes" ces gendarmes, dont les gags, écrit-il, sont "gros comme des tours de HLM", alors que Pierre-Jean Guyo, dans la Croix, les trouve gros comme "une caserne" et, Jean-Luc Douin, dans Télérama, "gros comme des boules de pétanque" !

« Le gendarme en balade » quatrième volet de la saga culte du « gendarme » . Le gendarme Cruchot ( Louis De Funès ) et ses collègues sont contraint de quitter la gendarmerie de Saint-Tropez et de partir à la retraite car leurs supérieurs veulent renouveler et rajeunir ...

Génial ce gendarme. Pour moi, c'est bien simple les 4 premiers sont les meilleurs après le 5 et le 6 bof bof. Ici, pas une once d'ennui, des répliques cultes, une inondation de gags et de mimiques (c'est le moins qu'on puisse dire), un film jamais vulgaire contrairement à la ...

Dans la progression des précédents opus (l’arrivée à Saint-Tropez, une aventure à l’étranger, le mariage), celui-ci traite d’une mise à la retraite anticipée de nos fameux gendarmes. Tout est évidemment prétexte à explorer un filon qui a fait ses preuves au box-office ...