LE HOBBIT : LA DÉSOLATION DE SMAUG (VERSION LONGUE)

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Je suis certain que Thorin, Bombur, Gandalf et Bilbo vous manquaient… Je suis persuadé que vous vous languissiez des paysages de Dol Guldur, Esgaroth et Erebor… Bref, vous me voyez convaincu que ce second épisode de la saga du Hobbit tombe à point nommé pour étancher votre soif d’aventure ! 

Peter Jackson nous replonge avec bonheur et audace dans l’univers du Seigneur des anneaux. Mais, là où le premier épisode de sa seconde trilogie épousait le faux rythme de l’installation nécessaire de l’intrigue, ce deuxième volet plonge allègrement au cœur du sujet. Vous allez donc retrouver le peuple des Nains, celui des Elfes, quelques Hobbits et surtout un épouvantable dragon, véritable attraction du film, j’ai nommé Smaug, souverain maléfique et assoupi, régnant sur un trésor caché au cœur de la montagne… 

Des effets spéciaux d’anthologie, des scènes d’action époustouflantes et un casting remarquable : La désolation de Smaug a bien peu de chance d’être aussi la nôtre !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SEIGNEUR DES ANNEAUX (La trilogie du "Hobbit" est évidemment intimement liée à celle du "Seigneur..." . Intéressant d'y croiser le destin de Bilbon à des années d'intervalle...) ou encore COEUR DE DAGON (L'un est bon, l'autre malfaisant. Deux portraits de dragons, deux êtres fascinants et puissants...).

Avez-vous remarqué comme le méchant d’une histoire est bien souvent le personnage le plus intéressant ? Réflechissez : Dark Vador dans Star Wars, Freddy Krueger dans Les griffes de la nuit, Hannibal Lecter dans Le silence des agneaux, Norman Bates dans Psychose ou Jack Torrance dans Shining. Eh bien Smaug a désormais rejoint cette longue liste du personnage qu’on adore détester.  

Pour lui donner encore plus de vie, au-delà des prouesses numériques aujourd’hui permises par la technologie, Peter Jackson a poussé le professionnalisme, (ou le vice !), jusqu'à confier son dragon à un comédien de chair et d’os. Benedict Cumberbatch fait bien plus que prêter sa voix à la créature : son visage si particulier a servi de modèle aux animateurs du film pour façonner celui reptilien de Smaug. A l’arrivée, une performance  impressionnante, amplifiée par ce timbre gutural et rauque, comme venu des profondeurs du royaume perdu d’Erebor… Peter Jackson aime mettre en valeur ces êtres surnaturels ou monstrueux, leur réservant souvent les avant-postes dans ses productions. C’était déjà le cas en 1992 des zombies purulents de Braindead, son premier succès. Sauron, puissance maléfique des trois films du Seigneur des anneaux entre évidemment dans cette catégorie, tout comme l’éternel  et bouleversant King Kong en 2005. Jackson, comme James Cameron, est l’héritier direct de Steven Spielberg. Pour ces réalisateurs, le merveilleux côtoie toujours la peur, le quotidien bascule vite vers le surnaturel et l’âme humaine doit constamment lutter contre la corruption. 

Pour pouvoir faire du Hobbit un projet dantesque de trois films, le cinéaste néo-zélandais a dû mettre sa fertile imagination à contribution. En effet, là où Tolkien avait abondamment laissé courir sa plume pour Le seigneur des anneaux, le livre du Hobbit était beaucoup plus modeste. Les Elfes de la forêt par exemple n’y étaient qu’évoqués. A l’écran, ils sont devenus de véritables pivots de l’intrigue.