LE PARDON

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De nos jours, en Iran, une jeune femme sans histoire, va faire ses adieux à son mari qui va être exécuté la laissant seule avec leur enfant. Un an après, les autorités lui apprennent que son mari était innocent. L’argent de l’indemnisation qu’elle touchera peut-être fait des envieux dans la famille de son mari tandis qu’un inconnu qui prétend être un ami de ce dernier se propose pour l’aider. Le Pardon de Behtash Sanaeeha et Maryam Moghaddam suit le parcours de cette veuve courageuse tentant de survivre dans un univers hostile.

Behtash Sanaeeha et Maryam Moghaddam sont unis à la ville comme dans le travail. Il a signé deux séries d’animation et un film pour la télévision. Maryam Moghaddam a été remarquée dans Closed Curtain de Jafar Panahi et Kambuzia Partovi qui a remporté l’Ours d’Argent à Venise en 2013. Ils ont écrit à quatre mains le scénario de  Risk of Acid Rain en 2015 sur les difficultés de la classe moyenne iranienne. Ils ont ensuite réalisé ensemble le documentaire The Invincible Diplomacy of Mr Naderi en 2018 sur un homme qui tisse un tapis dans l’espoir de réconcilier l’Iran et les Etats-Unis.

Dans Le Pardon, ils ont souhaité évoquer le calvaire des victimes d’erreurs judiciaires en Iran. Le système iranien a été largement abordé au cinéma par des cinéastes désireux d’en dénoncer l’absurdité et la cruauté. Parmi ces œuvres les plus emblématiques, on peut citer Yalda, la nuit du pardon (2020) de Massoud Bakhshi, Le Diable n’existe pas (2020) de Mohammad Rasoulof et La Loi de Téhéran (2021) de Saeed Roustayi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE DIABLE N'EXISTE PAS (Ce film puissant de Mohammad Rasoulof évoque l'horreur de la peine de mort en Iran.) ou encore LA LOI DE TÉHÉRAN (Ce film puissant de Saeed Roustayi explore aussi avec acuité le système judiciaire iranien.).

Pour Le Pardon, Behtash Sanaeeha et Maryam Moghaddam ont puisé leur inspiration dans l’histoire vraie de la mère de la réalisatrice. Le père de la cinéaste avait été exécuté sans procès lorsqu’elle était enfant. Cette dernière a voulu revenir sur ce traumatisme et rendre hommage au courage de sa mère. Le film lui est d’ailleurs dédié. Les cinéastes ont aussi interrogé d’autres personnes victimes de situations similaires pour parachever leur scénario. D’après leurs dires, elles ne sont pas rares en Iran. Maryam Moghaddam ne se contente pas de cosigner le scénario et la réalisation. Elle incarne aussi le rôle principal et toutes les décisions de mise en scène étaient prises en amont avec Behtash Sanaeeha pour qu’elle puisse se concentrer sur son jeu.

Si le film se déroule en Iran, les cinéastes estiment qu’il est universel. Pour eux, le cinéma est une façon de lancer des ponts entre les Iraniens et le reste du monde. lIs voulaient évoquer de façon plus générale le changement de statut dont sont victimes les femmes contraintes d’élever seules leurs enfants. Leur film se concentre sur la famille de l’homme exécuté pour une autre raison. En Iran, il est interdit de remettre en cause la peine de mort. C’est pour cela que beaucoup d’œuvres se déroulent avant l’exécution. Le fait que Le Pardon se déroule après et qu’il dénonce la peine capitale a fait interdire le film dans son pays.

Le titre original du film est « Ballade pour une vache blanche » qui est une métaphore pour parler d’un innocent condamné à mort. Dans le Coran , la sourate dite « de la vache » évoque la loi du Talion ou « Quessas » qui implique un dédommagement pécuniaire en cas d’erreur judiciaire. La vie humaine et les parties du corps se sont vues attribuer une valeur monétaire.

Ballad of a white cow démarre par une fin. Un prisonnier coupable d’un meurtre va être exécuté très prochainement. Son épouse lui rend une dernière visite. Un an plus tard, nous retrouvons la jeune veuve toujours endeuillée élevant seule leur fille sourde et muette. ...

A l'instar de Jafar Panahi interdit de tournage mais qui continue à filmer l'Iran à bord de son véhicule, coup de cœur pour les cinéastes Behtash Sanaeeha et Maryam Moghadam également premier rôle, qui nous rappelle à la nostalgie d'une Ronit Elkabetz et de ...

Co-réalisé par l'actrice principale du film, Maryam Moghadam, le Pardon met en avant l'un des pires drames humain que l'on connaisse à ce jour: celui de la peine capitale. Un drame est d'autant plus bouleversant lorsque la justice revient sur sa décision à postériori. C'est ...