LE TÉLÉPHONE SONNE TOUJOURS DEUX FOIS

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Amis du cinéma parodique bonjour, vous allez voir Le téléphone sonne toujours deux fois, de Jean-Pierre Vergne, un film français de 1985 qui permet à une brochette de jeunes comédiens appelés à devenir célèbres, de faire leurs premières armes au cinéma. Il s’agit d’une enquête haute en couleur et en gags, sur les traces d’un tueur en série dont le modus operandi est d’assassiner avec un combiné téléphonique, technique assez rare à vrai dire.

Un privé, un barman et un animateur radio, plus quelques branquignols de leurs amis, se lancent sur les traces du psychopathe et tout ceci, bien sûr, prête à rire. Car les protagonistes de cet improbable traque sont Bourdon, Campan et Legitimus qui formeront bientôt les Inconnus, ainsi que deux de leurs comparses de l’époque Seymour Brussel et Smaïn.

Parmi les vétérans du cinéma français on reconnaitra Jean-Claude Brialy, Darry Cowl, Galabru et Jean Yanne, venus prêter main forte à ce cinéma qui s’apparente à une veine glorieuse, celle issue du café-théâtre. En l’occurrence les jeunes comédiens sont issus d’une émission télé, mais ceci est une autre histoire que je vous raconterai à l’issue du film, quand on aura mis l’assassin téléphonique hors d’état de flinguer à coup de combiné…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CITÉ DE LA PEUR DE ALAIN BERBÉRIAN (1994) (Sur un thème assez proche (un tueur fou sévit au festival de Cannes), le thriller parodique interprété par les Nuls. Le groupe de comiques issu de Canal Plus, rival déclaré des Inconnus, s'aventure à son tour dans le monde du cinéma pour y imprimer leur pâte et leur humour décalé.) ou encore C'EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS DE RÉMY BELVAUX, ANDRÉ BONZEL ET BENOÎT POELVOORDE (1992) (Un faux documentaire sur un tueur en série qui expose complaisamment ses méthodes. Une critique radicale du manque de déontologie parfois ou du voyeurisme de certains programmes télévisés.).

Avant d’être "Les Inconnus" et de connaitre le succès qu’on sait, Didier Bourdon, Pascal Legitimus et Bernard Campan furent les membres d’une troupe télévisée qui fit le bonheur du service public entre 1982 et 1985 : "Le petit théâtre de Bouvard". Le journaliste connu pour son esprit satiriste avait fédéré autour de lui une bande de jeunes comiques parmi lesquels se trouvaient aussi Seymour Brussel et Smaïn. Mais aussi, Michèle Bernier, Mimi Mathy, Muriel Robin, etc.

Soucieux de voler de leurs propres ailes nos comiques travaillèrent d’abord ensemble sous le nom de "Les cinq", avant que le groupe ne se scinde pour des raisons d’envie, d’affinités et de stratégies de carrière. Juste après le film, Smaïn la jouera solo avec le succès que l’on sait, sur scène et au cinéma. Brussel restera avec les trois autres jusqu’en 1988 avant de vivoter comme comédien et metteur en scène, tout en exerçant comme naturopathe. Quant aux inconnus, ils ne le furent pas longtemps.

Le téléphone sonne toujours deux fois est bien entendu un détournement du titre du film noir américain Le facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett avec Lana Turner et John Garfield, dont Bob Rafelson fit un remake en 1981 avec Jack Nicholson et Jessica Lange. Quant au contenu du film il surfe évidemment sur la vague et aussi la vogue du serial-killer dans le cinéma américain des années 80.

Quelques années plus tard "Les Nuls", le groupe rival des Inconnus, plagiera à son tour ce genre avec La Cité de la peur, lui-même gentiment inspiré du Téléphone sonne toujours deux fois. Jean-Pierre Vergne, l’homme qui met en scène cette pochade, vient de l’assistanat et fera une petite carrière de cinéaste avant de poursuivre à la télévision. Et aucun téléphone n’a été maltraité pendant le tournage de ce film…

Bien avant les classiques de parodies dont on peut entendre les répliques 451545 fois (Hot Shots,La Cité de la Peur), il y a Le Téléphone Sonne Toujours Deux Fois. L'histoire est simple avec un tueur massacrant ses victimes à coup de combiné de téléphone. L'inspecteur ...

Parodie délirante et décalée de film noir coécrite et réalisée par Jean-Pierre Vergne (Les Charlots contre Dracula, Golden Boy), il ne s'agit pas d'un long-métrage des Inconnus mais Les Cinq ; Didier Bourdon (L'Œil qui ment, 38°5 quai des Orfèvres), Seymour ...

Tendresse particuliere pour ce petit film de mon enfance que je prends toujours autant de plaisir a regarder. J'avais un peu peur d'etre decu apres tant d'annees, mais c'est agreable de voir a quel point certains gags passent toujours aussi bien et les souvenirs nostalgiques qu'ils ...