MA BONNE ÉTOILE

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On dit que le cheval est la plus noble conquête de l’homme. Il peut aussi être son meilleur remède contre le drame et l’infortune. Anne Fassio le démontre avec brio dans le film que vous allez découvrir… 

Ma bonne étoile est l’histoire d’un tandem et d’un trio. Il y a d’abord Louise et Marquise : la cavalière et sa monture, une affaire de fusion, de passion, de frictions aussi car ses deux-là ont un caractère bien trempé qui ne supporte aucun compromis, aucun renoncement. Il y ensuite Louise, Pierre, (son père) et Robert, (l’ami-papy de la famille). Ces trois-là sont unis par les épreuves de la vie et le drame de la disparition tragique, prématurée  de la mère de Louise. Une faille qui fait leur force et leur permet de résister aux autres, aux contre-performances de l’écurie, aux huissiers qui frappent à la porte des box…

Entre conte de fée et saga familiale, Ma bonne étoile vise juste et touche au cœur, aidé en cela par un casting épatant : Christophe Lambert et Claude Brasseur dans le rôle des aînés, Fleur Lise dans celui de la jeune héroine…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'HOMME QUI MURMURAIT A L'OREILLE DES AUTRES (Quand tous les remèdes imaginables ont été envisagés, peut-être l'animal reste-t-il le meilleur des médicaments...Anne Fassio et Robert Redford prennent comme héroïne une jeune fille malmenée par la vie, à qui la plus noble conquête de l'Homme va redonner goût à l'existence...) ou encore CHEVAL DE GUERRE (Rien ne pourrait couper le lien parfois presque surnaturel entre un cavalier et sa monture. L'adversité, la jalousie, la guerre ou les éléments: l'amour est toujours le plus fort, chez Spielberg ou Fassio !).

Anne Fassio n’a pas fait preuve de facilité en choisissant le monde équestre pour théâtre de son film… La réalisatrice ne connaissait absolument rien aux rites et coutumes de cet univers très particulier et souvent hermétique aux profanes. Sa comédienne principale, Fleur Lise l’a en cela beaucoup aidée puisqu’elle est une cavalière émérite, vivant en Normandie auprès des chevaux que son compagnon, athlète dans cette discipline, monte et élève…Il a même fallu que la jeune femme "désapprenne" certains gestes pour ne pas paraître trop professionnelle à l’écran ! Ensuite, Anne Fassio a du composer avec l’animal en lui-même.

Le cheval a beau être un formidable objet de cinéma, il n’en reste pas moins une bête, puissante et sauvage dans l’âme malgré le domptage. Pour mieux s’imprégner de l’ambiance des paddocks et des champs de course, c’est en situation que le réalisatrice a planté ses caméras : sur l’hippodrome de Clairefontaine et sur celui de Cabourg. Reste qu’un canasson sera toujours un canasson ! Entre susceptibilité caractérielle, peur panique devant le bruit et les lumières d’un plateau de tournage ou fatigue, gérer le cheval au jour le jour s’est révélé un sacerdoce… D’autres avant elle ont déjà goûté au plaisir un peu masochiste de diriger une bestiole de 660 kilos ! Robert Redford dans L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux ou plus récemment Steven Spielberg dans Cheval de guerre.

Des Français aussi, tels Albert Lamorisse avec Crin Blanc ou Valérie Guignabodet dans Danse avec lui. Tous en sont ressortis transformés et persuadés que plus jamais on ne les y reprendrait ! Mais ne vous y trompez pas : Ma bonne étoile n’est pas juste une belle histoire de famille et de courage. C’est également une jolie réflexion sur la famille et l’amitié. Sur ce créneau, Anne Fassio avait fait ses preuves avec son premier film : Je déteste les enfants des autres, sorti sur les écrans en 2007.