MATRIX RESSURECTIONS

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C’était l’une des superproductions les plus attendues de l’année 2021.  Le quatrième volet d’une saga découverte et plébiscitée par le grand public en 1999 et signée alors de deux frères appelés à être reconnus comme de grands créateurs, Larry et Andy Wachowski qui entre temps ont opté pour un chagement de sexe. Larry, devenue Lana, signe seule cet opus 4 dont le propos renvoie à l’argument narratif du premier. Et pour cause, puisqu’il nous permet de replonger dans deux réalités parallèles : celle de notre quotidien et celle du monde qui s’y dissimule.  

On y retrouve le personnage de Thomas Anderson créé par Keanu Reeves, celui d’un informaticien. Dans le premier Matrix il était une star connue du monde du hacking sous le pseudo de Neo qui découvrait que notre monde n’était qu’une projection virtuelle appelée la Matrice et à l'intérieur duquel les humains vivent sous contrôle sans le savoir. Dans Résurrection, Neo mène une vie en apparence normale à San Francisco. Il est le créateur d'une trilogie de jeux vidéo à succès appelé Matrix, un détail immédiatement excitant et savoureux qui va permettre un certain nombre de clins d'œil. Comme aux origines, Neo va également être averti du mensonge dans lequel il vit à travers son ordinateur piraté. Avec une différence notable : il a perdu le plus gros de sa mémoire, quand la Matrice est puissante, sécurisée et redoutable comme jamais.  

Les personnages de Neo (Keanu Reeves) et Trinity (Carrie-Anne Moss) retrouvent ici leurs interprètes originels, ce qui n'est pas le cas pour Morpheus : Bye bye Laurence Fishburne - qui apparaît cependant dans des flash back - et à déclaré n’avoir jamais eu la moindre explication sur son éjection. Hugo Weaving (l’agent Smith) a disparu lui aussi bien que son personnage demeure. Le film introduit cependant de nouveaux personnages, comme celui de l’Analyste de Neo interprétés par Neil Patrick Harris. Il est la clé qui conduit à la résolution de cette résurrection. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver A LA POURSUITE DE DEMAIN (Une autre manière de concevoir la virtualité.) ou encore MATRIX (1999) (L'épisode fondateur d'une saga inusable qui poursuit un monde qui n'existe que dans la mémoire commune.).

Lana Wachowski, qui avec sa sœur Lily avait songé à arrêter le cinéma après le tournage de la série Sense8, a confié que l’idée de donner une suite aux péripéties métaphysiques de Neo lui était venue au terme d’une nuit mouvementée. "Je me suis réveillée en ressentant une douleur extrêmement forte, et tandis que j’éprouvais une grande détresse en pensant à mes parents qui étaient en train de mourir, j’ai eu besoin d’imaginer une histoire qui puisse m’apaiser écrit-elle dans sa note d’intention. C’est ainsi que mon esprit, un soir, a ressuscité ces deux êtres qui venaient de mourir : Neo et Trinity. Cette idée, qui avait surgi dans ma tête en pleine nuit, m’a aussitôt séduite : je me suis installée à mon bureau et j’ai commencé à écrire l’histoire." 

Sur le plan technique, un détail traduit cette recherche de chaleur recherchée par la réalisatrice : le parti-pris de travailler au maximum en lumière naturelle. Directeur de la photographie, John Toll (cf Vanilla Sky, L’Agence, etc., etc) en avait fait accepter le principe à Lana Wachowski. "Lorsqu’un acteur insuffle une certaine grâce à la scène et qu’elle se mêle à la lumière naturelle, il se produit la plus belle énergie qu’on puisse imaginer, admet-elle dans une interview au site effets-spéciaux. "On passe donc son temps à s’adapter en fonction des évolutions. Il fait un soleil éclatant et on sait qu’on dispose d’une vingtaine de minutes. Chacun s’empare alors d’une caméra et tâche de capter des moments sur le vif, de capter la beauté”. A noter, que cet épisode de la saga Matrix est le premier à avoir été tourné avec des moyens numériques. Les trois précédents avaient bénéficié de moyens 35 mm. 

Nous n'avions bien sûr aucun besoin d'un retour à la Matrice : après un premier film qui avait tout simplement défini une nouvelle forme de cinéma d'entertainment, les deux épisodes suivants, conceptuels en diable mais largement ratés, avaient douché notre enthousiasme. ...

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