MICROCOSMOS, LE PEUPLE DE L'HERBE

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Lorsqu’en 1969 Claude Nuridsany et Marie Pérennou – maîtres ès sciences de l’université Pierre et Marie Curie-Paris VI – abandonnent la voie universitaire, Jacques Perrin est le prince charmant de Peau d’âne tout en entamant sa carrière de producteur avec Z, le classique de Costa-Gavras.

Lorsqu’en 1976 les duettistes de la biologie reçoivent le prix Niepce pour leur approche photographique de la nature, le comédien-producteur se morfond derrière les hauts murs de la forteresse Bastiano dans Le Désert des Tartares et met la dernière main à La Victoire en chantant de Jean-Jacques Annaud. Et puis, un jour, enfin, le chemin des scientifiques croise celui du saltimbanque. C’est ainsi que naîtra Microcosmos, une journée au ras du sol, dans une prairie de l’Aveyron.

Quinze ans de recherche, deux ans de préparation, trois ans de tournage, six mois de montage, voici Microcosmos, le peuple de l’herbe, Grand Prix de la Commission Supérieure Technique du 49e Festival de Cannes, et César de la meilleure photographie, du meilleur montage, du meilleur son, du meilleur producteur et de la meilleure musique de film, décerné à Bruno Coulais qui, comme vous allez vous en apercevoir dès les premières notes du générique, est bien le futur compositeur – huit ans plus tard – des Choristes !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ARBRES ou encore LE PEUPLE SINGE .

Jacques Perrin, le producteur de Microcosmos, est ce qu’il est convenu d’appeler un enfant de la balle. Né Jacques Simonet en 1941, son père est régisseur de la Comédie Française, sa mère comédienne, et l’un de ses oncles n’est autre que le célèbre second rôle du cinéma français des années trente et quarante, Antoine Balpêtré, le cynique directeur de l’hôpital où exerce Pierre Fresnay dans Le Corbeau, d’Henri-Georges Clouzot et futur acteur fétiche d’André Cayatte. Ce n’est pas tout, Jacques Perrin est aussi le frère d’Eva Simonet, importante attachée de presse du cinéma français, le père de Mathieu Simonet, le caporal Leroux dans Indigènes, et de Maxence Perrin, le jeune Pépinot des Choristes, film réalisé par Christophe Baratier, lui-même neveu de Jacques Perrin... qui a produit le film !

Après de très brèves apparitions dans les Portes de la nuit, les Tricheurs ou la Vérité – de Clouzot – la carrière de Jacques Perrin commence vraiment en 1961, quand il tombe amoureux de Claudia Cardinale dans la Fille à la valise, de Valerio Zurlini, qui le dirigera à nouveau, quinze ans plus tard, dans le Désert des Tartares. La filmographie du comédien est impressionnante. Plus d’une centaine de films en quarante ans. Il y aura, entre autres : la 317e section, Compartiment tueurs, les Demoiselles de Rochefort, le Crabe-Tambour ou l’Année des méduses.

Mais, sa belle carrière de comédien lui laisse assez de temps pour se lancer dans la production, dès 1969. Après Z, le film de Costa-Gavras, il produit d’autres films du réalisateur grec, mais aussi de Paul Vecchiali, Maroun Bagdadi ou Christian de Chalonge. Et puis – et les auteurs de Microcosmos le savaient sans doute –, Jacques Perrin produit également des documentaires. Des documentaires historiques, comme la Guerre d’Algérie, Wolf-Hunt, sur le Goulag, les Enfants de Lumière, pour le centenaire du cinématographe ou encore Tabarly, hommage au célèbre navigateur disparu dix ans plus tôt. En 1989, il avait aussi produit le Peuple singe de Gérard Vienne, avec la voix de Michel Piccoli, son premier documentaire animalier.

La réussite de Microcosmos incitera le producteur à poursuivre dans le genre, avec le Peuple migrateur, en 2001, et Océans, en 2009, deux documentaires animaliers qu’il coréalise lui-même.

C'est le mot qui colle le mieux avec ce film. Insectes et autres petits animaux de nos campagnes sont filmés de la façon la plus artistique qui soit. Les "bestioles" les plus improbables sont sublimées dans ce long métrage. Le genre de film que l'on ne peut qu'adorer ou détester. ...

Négligé au fil des ans, Microcosmos fut un événement à sa sortie en 1996 et une prouesse technique. Ce film suit « le peuple de l'herbe » dans ses pérégrinations, en se mettant à son échelle et faisant d'un champ dans l'Aveyron les studios où ses membres se ...

(Avant toute chose je tiens à préciser que mon avis sur le film n'est pas le plus objectif que vous pourrez voir sur ce site, car c'est avant tout un film que je regardais étant petit chez mes grands-parents.) Ce documentaire a été mon premier contact avec les insectes, mon ...