MIRAGE DE LA VIE (VERSION RESTAURÉE)

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En 1959 sort Mirage de la vie, mélodrame signé Douglas Sirk. Ce sera le dernier film de ce réalisateur à qui l’on doit également Tout ce que le ciel permet ou Écrit sur le vent, autres grands films du genre.

L’histoire de Mirage de la vie débute sur une plage de Coney Island, près de New York, où Lora, une jeune mère veuve aspirant à devenir actrice, rencontre Annie, une femme noire qui vit elle aussi seule avec sa fille. Lora propose à Annie de vivre chez elle, devenant ainsi la nourrice et la domestique de la maison. Lora va alors tout sacrifier pour devenir une star, pendant que sa fille et celle d’Annie vont grandir comme deux sœurs malgré leur différence de couleur peau…

Dans le rôle de l’aspirante star, on retrouve la fabuleuse Lana Turner, vénéneuse interprète du Facteur sonne toujours deux fois. Face à Juanita Moore, Sandra Dee, Susan Kohner ou John Gavin, déjà à l’affiche de Le Temps d’aimer et le temps de mourir de Douglas Sirk.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE ÉTOILE EST NÉE (L'ascension d'une actrice et les dégats dans sa vie privée) ou encore LOIN DU PARADIS (Un film inspiré par les films de Douglas Sirk).

S'il est une actrice qui représente la femme fatale au cinéma c’est bien Lana Turner. Sa première apparition à l’écran remonte à la version de 1937 de Une Étoile est née signée William A. Wellman. Puis Mervyn LeRoy la fait tourner dans La Ville gronde ou son personnage en pull moulant lui vaut le surnom de « sweater girl ».

Elle rejoint ensuite la Metro-Goldwyn-Mayer où elle tourne avec deux stars de l’époque - Judy Garland et Mickey Rooney - dans L'Amour frappe Andy Hardy en 1938. Elle enchaîne les films aux côtés des stars de l’époque de Clark Gable (Franc jeu) à Spencer Tracy (Dr. Jekyll et Mr. Hyde), en passant par Robert Taylor (Johnny, roi des gangsters). Mais c’est Le Facteur sonne toujours deux fois en 1946 qui fait d’elle une grande star.

Par la suite elle a tourné des films aussi marquants que Les Trois Mousquetaires avec Gene Kelly, Les Ensorcelés avec Kirk Douglas, ou Les Plaisirs de l'enfer de Mark Robson qui lui vaut pour la première fois, une nomination à l’Oscar. A partir des années 60, elle a commencé à moins tourner pour finir par travailler sur des séries télévisées dont Falcon Crest dans les années 80. Elle est morte le 29 juin 1995 à Los Angeles à 74 ans.

Quatre beaux portraits de femmes : Lora, jeune veuve, mère d'une fillette, Susie, comme elle blonde et ravissante, qui rêve de devenir actrice et peine à s'en sortir, sa servante noire et amie, Annie, mère elle-même d'une petite Sarah Jane si blanche de peau que la fillette ...

Aux âmes aristocratiques, l'aspiration au bonheur des personnages de Mirage de la Vie pourra paraître plébéienne. D'aucuns diront que le malheur de vouloir être heureux n'est plus de mise dans le cinéma aujourd’hui. À d'autres, ce songe semblera une chimère féminine. ...

Avec « Mirage de la vie », Douglas Sirk, cinéaste mésestimé de son temps, livre son chant du cygne, son apothéose, qui, bien des décennies plus tard, conserve des allures testamentaires en cristallisant une double ascension : l’une privée, l’autre public. Remake d’un ...