OTAGES À ENTEBBE

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Le Brésilien José Padilha est un spécialiste des situations tendues au cinéma et à la télévision. Il a su le démontrer à de multiples reprises et notamment grâce à des films comme Troupe d’élite ou la série Narcos sur Pablo Escobar. Il le montre une nouvelle fois grâce à Otages à Entebbe, tiré de faits réels.

En 1976, un vol Air France de Athènes pour Paris est détourné sur Entebbe, en Ouganda. Il a été détourné par quatre révolutionnaires, deux Palestiniens membres du Front populaire de libération de la Palestine et deux Allemands, dont le bras droit du fameux terroriste vénézuélien Carlos. Les preneurs d’otages réclament la libération de 53 prisonniers propalestiniens, détenus pour la plupart dans les prisons israéliennes.

Ce film britannico-américain, présenté à l’occasion de la Berlinale de 2018, réunit un casting de choix et cosmopolite composé notamment de l’Allemand polyglotte Daniel Brühl, de l’Anglaise Rosamund Pike, du Français Denis Ménochet et de l’Israélien Lior Ashkenazi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VOL 93 DE PAUL GREENGRASS (Dans les deux cas, il s'agit du détournement d'un avion dans un but terroriste) ou encore HIJACKING DE TOBIAS LINDHOLM (Car il s'agit là aussi d'une prise d'otages, en mer cette fois, où l'on prend le temps d'observer les relations entre victimes et criminels.).

Petit rappel des faits. Nous sommes le 4 juillet 1976. Quatre terroristes, deux Allemands et deux Palestiniens, détournent un Airbus A300 en provenance d'Athènes à destination de Paris et prennent en otages les 239 passagers. Les Palestiniens font partie du Front populaire de libération de la Palestine. Quant aux deux Allemands, ils sont militants des Cellules révolutionnaires, une organisation terroriste d'extrême gauche ayant sévi en Allemagne de l'Ouest pendant les années de plomb. Après avoir forcé l'appareil à se poser à Entebbe en Ouganda, les preneurs d'otages souhaitent exposer au monde entier la lutte du peuple palestinien face à Israël. 83 ressortissants israéliens se trouvent à bord de l'avion, poussant le gouvernement du pays, mené par Yitzhak Rabin, à organiser la libération des otages dans ce qui deviendra "L'Opération Tonnerre." 

C’est cette attaque terroriste qui avait marqué l’époque que le film retrace. Mais il fallait choisir un point de vue car la situation en regorge entre celui des otages, des terroristes, du gouvernement israélien ou encore des Ougandais. Et les producteurs Tim Bevan et Kate Solomon avaient déjà travaillés sur une histoire d’avion détourné avec Vol 93 de Paul Greengrass en 2006. C’est pour cela que cette fois, c’est l’attente, du point de vue notamment des membres d’équipages français et des terroristes, et leurs relations, qui sont mise en avant, car la prise d’otages a durée une semaine. Le choix de José Padilha s’est vite imposé notamment à cause de son savoir-faire dans le domaine démontré dans son premier film, Bus 174 sur le détournement d’un bus au Brésil.

La danse a étonnamment une place prépondérante dans Otages à Entebbe, intervenant régulièrement. Mais celle-ci à un sens sur le contexte israélo-palestinien au coeur du film. Le long métrage s'ouvre sur une séquence où les danseurs, vêtus comme les Juifs orthodoxes, montent sur la scène et s'apprêtent à entamer la célèbre "danse des chaises" imaginée par le chorégraphe Ohad Naharin. Cette chorégraphie symbolise l'afflux de Juifs en Palestine immédiatement avant, et après, la Seconde Guerre mondiale. Elle évoque la tension permanente entre peur et paix et le débat qui agitait Yitzhak Rabin et Shimon Peres à l'époque : Israël devrait-il consacrer un tel budget à sa défense ou investir davantage d'argent dans la culture et l’éducation? La question reste ouverte.

Otages à Entebbe (7 Days in Entebbe) est un thriller réalisé par José Padilha, écrit par Gregory Burke qui met en scéne les 7 jours de prise d'otages de plusieurs passagers (au nombre de 246 (dont une majorité d'Israéliens) et douze membres d'équipage... dont le capitaine ...

Comment parvenir à suspendre notre souffle d’un bout à l’autre d’un film, à en faire un drame historique touchant quand on présente la quand même 4ème version à l’écran d’une affaire terroristo-politico-militaire internationale que tout le monde connait par cœur ...

Juin 1976, un avion d' Air France pour Tel Aviv est détourné par 4 pirates de l'air: 2 membres du FPLP (Front libération de la Palestine) et 2 activistes allemands de gauche (Brigitte Kuhlmann et Wilfried Bose). L'avion se pose à Entebbé en Ouganda, avec l'accord d'Idi Amin ...