OUTLAND... LOIN DE LA TERRE

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D’abord journaliste sur la chaîne de télévision CBS, le réalisateur Peter Hyams a réalisé en 1966 un documentaire sur la guerre du Viêt-nam avant de passer à la fiction. D’où, dans ses meilleurs films, une vision âpre des relations entre les êtres et du fonctionnement de la démocratie. Avant Outland, il s’était déjà illustré dans la science-fiction, en 1978, avec Capricorne One.

L’histoire d’une manipulation de la NASA qui faisait croire à l’opinion que trois astronautes avaient été envoyés sur Mars alors qu’une défection dans la construction de la navette l’avait empêché de décoller. Dans ce film, la compagnie qui avait fourni du matériel défectueux s’appelait Con-Amalgamate, nom que Hyams a repris pour le donner la compagnie minière où se situe l’action d’Outland.
Après Outland, Hyams s’est encore illustré dans la science-fiction avec 2010, la suite de 2001, l’odyssée de l’espace de Kubrick. Et dans les années 1990, il est plutôt passé aux films d’actions musclés, la science-fiction n’étant plus alors qu’un décor comme dans TimeCop avec Jean-Claude Van Damme ou dans La fin des temps avec Arnold Schwarzenegger.

Avec Outland, l’idée était de transposer dans l’espace l’intrigue du western Le Train sifflera trois fois. C’est ainsi que le saloon est devenu une cafétéria, le train une navette spatiale et les cow-boys des employés de la mine. Pour incarner le shérif qui doit affronter seul les méchants, il a choisi Sean Connery encore auréolé de son interprétation de James Bond. Par ailleurs, le comédien avait été la vedette du Zardoz de John Boorman, grand classique de la science-fiction des années 70.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS ou encore LA GUERRE DES ÉTOILES .

A la sortie d’Outland en 1981, son réalisateur et scénariste Peter Hyams affirmait que c’était sans doute le premier film à utiliser le futur comme décor d’une action plutôt que comme sujet. Il expliquait avoir imaginé son complexe minier comme un mélange de la cité des Doges d’antan et des actuelles plates-formes pétrolières. « Des lieux qui attirent ceux qui ont un passé louche et cherchent à gagner le plus d’argent possible en un minimum de temps », disait-il en ajoutant que son film traitait plus de psychologie que de technologie. Pour autant le travail sur les décors et les costumes n’a pas été sacrifié. Au contraire, ils devaient être totalement crédibles pour que l’intrigue fonctionne.

Loin de ce qu’il avait élaboré pour le baroque Lisztomania de Ken Russell, Philip Harrison a conçu un décor minimaliste et industriel, aux dimensions démesurées pour mieux amplifier le mal-être qui sourd des lieux. Qu’il s’agisse du bar ou des quartiers d’habitation, les matériaux métalliques ou plastiques ne cherchent pas à être beaux mais juste fonctionnels. Le décor de ce complexe minier faisait en tout 5 mètres 50 de haut, avec une machinerie omniprésente et la volonté de traduire dans la mise en scène l’extrême chaleur qui s’en dégageait. John Mollo, lauréat d’un Oscar pour les costumes de La Guerre des étoiles, a fabriqué des casques spéciaux équipés de ventilateur pour éviter que le maquillage des comédiens ne fonde sur leur visage.

Au rayon des effets spéciaux aussi, Outland a innové en étrennant un nouveau procédé technique inventé par John Eppolito, l’introvision. Il permet de jouer sur la perspective en intégrant dans l’image fixe d’un décor des acteurs en mouvement qui ont ainsi l’air d’y évoluer naturellement. L’introvision permet aussi d’associer des décors réels et une maquette grandeur nature en gommant la séparation entre les deux. Depuis, les raffinements du numérique ont permis d’aller bien plus loin dans l’illusion. Mais à l’orée des années 80, l’introvision a représenté une avancée appréciable en matière de trucages.

Outland est une suite logique dans ma découverte de la science-fiction au cinéma. Ecrit et réalisé par Peter Hyams en 1981, le film reprend librement le récit du western culte Le Train sifflera trois fois de Fred Zinnemann. N'ayant pas vu ce dernier, mon avis ne se basera ...

Sûrement motivé par le récent succès du premier "Alien", Peter Hyams se la joue ici Ridley Scott et tente de recréer l'ambiance enfumée et poisseuse du classique de la S-F, Jerry Goldsmith à la musique comme appui. Remplaçant le xénomorphe par un shérif de l'espace traquant ...

On a catalogué en 1981 ce film de "western spatial" parce que sa trame s'inspirait de l'univers du western et qu'on y reconnaissait à plusieurs reprises des réminiscences du Train sifflera 3 fois dont l'intrigue a été transposée dans le monde de la SF. En effet, Sean Connery ...