PAR UN BEAU MATIN D'ÉTÉ (VERSION RESTAURÉE)

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Novembre 1965. Jean-Paul Belmondo est à l’affiche de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. Tout le monde s’en souvient. En revanche, on a oublié que neuf mois plutôt sortait un autre polar avec notre Bebel national signé Jacques Deray, l’un des meilleurs réalisateurs de polars en France, et intitulé Par un beau matin d’été.

L’histoire de Francis et sa sœur Monique qui ont mis au point une arnaque pour soutirer de l’argent à des hommes libidineux. Quand ils reçoivent un jour une offre d’un gangster, Frank Kramer, pour participer au kidnapping de la fille d’un milliardaire américain. Ils réussissent à enlever la jeune femme en Andalousie. Mais rien ne va se dérouler comme prévu…

Dans ce film dont les dialogues sont signés Michel Audiard, on retrouve outre Jean-Paul Belmondo dans le rôle de Francis, Sophie Daumier, ex-épouse et partenaire de Guy Bedos, dans le rôle de sa sœur Monique. Géraldine Chaplin, elle, est la jeune kidnappée et Akim Tamiroff, second rôle hollywoodien, est Frank Kramer. Et vous reconnaitrez peut-être dans le rôle du motard le chanteur Jacques Higelin… Un beau casting.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ARIZONA JUNIOR (Une autre histoire de kidnapping) ou encore GOLDFINGER (Le film est sorti la même année).

Jean-Paul Belmondo est né entre le ciseau et le pinceau, d’un père sculpteur et d’une mère artiste peintre. Il voulait être sportif, il sera comédien. Au conservatoire, en 1951, il se fait une bande de copains à la vie à la mort : Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer, Jean Rochefort et Claude Rich. Après quelques années de théâtre et un premier film en 1957, À pied, à cheval et en voiture de Maurice Delbez, il devient star en 1959 grâce à A bout de souffle de Jean-Luc Godard.

Dans la foulée sort Classe tous risques de Claude Sautet. Puis au fil des années 60 on le voit dans Léon Morin, prêtre ou Le doulos de Jean-Pierre Melville, Un singe en hiver ou Cent mille dollars au soleil de Henri Verneuil, Cartouche ou L’homme de Rio de Philippe De Broca, Le cerveau de Gérard Oury, La siréne du Mississippi de Truffaut ou encore Pierrot le fou de Godard. Une décennie fabuleuse. Il entame la suivante avec Borsalino, face à face avec Alain Delon, son rival d’après la presse, organisé par Jacques Deray.

Dans les années 70, puis 80, Bebel oscillera entre grosse comédie et gros polar avec des affiches avec son nom en gros. BELMONDO : Le magnifique, Peur sur la ville, Flic ou voyou, L’as des as… Chaque film est comme un prétexte à une cascade nouvelle. Entre ces bons succès populaires, il tourne quelques perles comme Stavinsky, L’héritier ou Itinéraire d’un enfant gâté. Puis retourne au théâtre connaitre d’autres frissons… avant d’être victime d’un AVC. En 2009, il fait un dernier film malgré son handicap : Un homme et son chien. Un film d’amour de Francis Huster à celui qui est et qui restera pour toujours l’une des plus grandes stars du cinéma français. Un trésor national.