PARIS

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Qu’il se cantonne à un quartier comme dans Chacun cherche son chat ou qu’il imagine le futur de notre capitale sous le sable dans sa fable Peut-être, Cédric Klapisch avait situé nombre de ses films à Paris, sans jamais avoir filmé sa ville frontalement. « J’avais l’impression d’avoir tourné autour du pot et là, j’ai senti que c’était le moment », explique le cinéaste qui venait d’immortaliser Barcelone dans L’Auberge espagnole et Saint-Petersbourg dans Les Poupées russes.

Avec Paris, trois fois nommés au Césars 2009, le cinéaste s’est appuyé sur la multiplicité des points de vue du film choral pour montrer la diversité de la capitale française. Bien sûr, Klapisch s’est imposé de tourner chaque fois sur les lieux de l’action qu’il s’agisse de hauts lieux touristiques comme la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse, le Sacré Cœur et la Sorbonne ou d’endroits plus insolites comme les Catacombes et les Halles de Rungis. Mais iI a également obtenu l’autorisation de filmer ces deux temples du spectacle parisien que sont l’Opéra Garnier et le Moulin Rouge, sur la scène duquel il fait danser Romain Duris, son comédien fétiche.

Associé à Klapisch dès son premier long métrage, Le Péril jeune, Romain Duris a régulièrement collaboré avec ce réalisateur, avant de devenir l’emblème d’une génération en incarnant Xavier, l’étudiant de L’Auberge espagnole. Vieillissant avec son personnage, Duris a repris son rôle de Xavier dans Les Poupées russes où il découvrait les contraintes de la vie d’adulte, avant de se confronter aux affres de la paternité, du divorce et des familles recomposées dans Casse-tête chinois.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RIENS DU TOUT (un autre film choral de Klapisch, dont il reprend deux acteurs: Fabrice Luchini et Karin Viard) ou encore L'ÉCUME DES JOURS (une autre vision de Paris avec Romain Duris, également éclairée par Christophe Beaucarne).

Autour de Romain Duris, qu’il prend plaisir à filmer aux divers âges de sa vie comme François Truffaut avait pu le faire avec Jean-Pierre Léaud, Cédric Klapisch a retrouvé dans Paris un certain nombre d’acteurs familiers comme Zinedine Soualem qui a figuré dans tous ses films depuis son court métrage Ce qui me meut, mais aussi Fabrice Luchini et Karin Viard qu’il avait dirigé à ses débuts, dans Riens du tout. Paris, qui renoue justement avec la forme du film choral de Riens du tout, a été aussi l’occasion pour Klapisch de s’ouvrir à des comédiens qui n’avaient encore jamais collaboré avec lui tel Juliette Binoche, François Cluzet et Albert Dupontel, pour s’en tenir aux plus connus. « Au même titre que je voulais montrer la réalité neutre de certaines rues et le côté spectaculaire de certains lieux et monuments de Paris, il me fallait des gens anonymes et des monuments du cinéma devant ma caméra », a expliqué le cinéaste.

« J’ai voulu dire que Paris est une ville plurielle et que tous ces personnages de races et de milieux différents font qu’elle existe. La détresse d’un SDF n’a rien à voir avec celle d’un prof. Pourtant, collées l’une à l’autre, elles s’enrichissent », poursuit le cinéaste, qui cite comme source d’inspiration Le Spleen de Paris de Baudelaire et La Vie mode d’emploi de Georges Perec. Il reconnaît aussi avoir nourri ses portraits de parisiens de ses observations personnelles. Ainsi l’extraordinaire boulangère raciste incarnée par Karin Viard est un mélange de trois commerçantes. Et même les filles de la mode qui viennent s’encanailler à Rungis appartiennent aux folies de ces nuits parisiennes où l’improbable devient possible

Reflet de ces contrastes, la musique du film reprend à plusieurs reprises la Gnossienne n°1 d’Erik Satie, qu’elle fait voisiner avec un standard de Quincy Jones, un morceau de Dizzy Gillespie repris en tandem avec Stan Getz et une composition de Philippe Katerine. Sans oublier bien sûr la célèbre chanson de Francis Lemarque « À Paris ».

"Paris" est la preuve qu'il est possible de faire du cinéma dit "populaire" de qualité. Personnages attachants, scénario simple mais pas simpliste, casting impeccable avec une mention spéciale à Dupontel. Et la réalisation toujours soignée de Klapisch. ...

Ce film dérange, et je le comprends très bien. Moi aussi il m'a gêné, et j'y repense encore quelques fois. Ce film met en avant toutes ces choses ridicules que nous n'osons pas faire. L'appréhension. Et si nous allions au delà de ca ? Paris est un film joyeux, qui nous remet ...

Tout d'abord, un casting impressionnant qui peut faire redouter le pire, un film choral de plus ... mais contrairement à mon attente, la surprise vient de la réussite de ces bouts d'histoires agencés de manière subtile, convaincante, même si anecdotiques, mais n'est-ce pas ...