PLONGER

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C’est l’histoire d’un amour total entre César et Paz. Cette dernière, photographe espagnole, nourrit une soif de rencontres, d’expériences et de voyages, alors que César, ex-grand reporter de guerre souhaite à l’inverse s’extraire du tumulte du monde. Paz est enceinte et cette perspective l’angoisse et l’étouffe. Elle semble s’éloigner chaque jour un peu plus de César, comme obsédée par quelque chose qui lui échappe jusqu'au jour où elle disparaît, laissant son enfant et César sans véritable explication. Tel est le point de départ du film réalisé par Mélanie Laurent, Plonger.

Comme pour son deuxième film de fiction, Respire, sorti en 2014, Mélanie Laurent a choisi d’adapter un roman. C’est son producteur Bruno Lévy qui lui a fait découvrir Plonger, le livre de Christophe Ono-Dit-Biot. Ce dernier lui donne carte blanche et elle en écrit alors l’adaptation avec Julien Lambroschini et Christophe Deslandes. « Ce sont parfois trois pages, trois lignes, trois mots qu’on aime qui donnent envie de faire un film » commente la réalisatrice.

L’adaptation, comme il se doit, a dû tailler dans le récit initial notamment dans sa première partie, mais l’essentiel du propos du roman demeure avec cette fascination pour l’eau et la plongée sous-marine. « On n’a pas le droit de toucher à l’eau, c’est sacré » dit ainsi Paz à César. Plonger pour ressentir des choses que l’on ne ressent pas sur terre ou à l’inverse éprouver la violence d’y être constitue ainsi l’un des sujets centraux du film que vous allez voir.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver STUPEUR ET TREMBLEMENTS (Les deux films sont tirés de romans qui ont reçu le Grand Prix de l'Académie française.) ou encore LE GRAND BLEU (Mélanie Laurent comme Luc Besson en son temps mêle fiction et réalisme pour raconter l'ivresse de la plongée sous-marine.).

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Mélanie Laurent, comme elle l’a elle-même révélé, est phobique de l’eau. Mais dès son arrivée au Sultanat d’Oman lieu de tournage des scènes aquatiques du film, elle a passé son diplôme de plongée. Quant à Gilles Lellouche, déjà titulaire d’un brevet de plongée, il a finalement dû suivre un certain nombre de séances d’entraînement pour tourner ces scènes de plongée et parvenir à descendre jusqu’à soixante mètres mètres de profondeur. Le tout sans doublure et sous la direction de Guillaume Néry, champion français d’apnée.

Mais l’acteur garde un excellent souvenir de ce tournage pas comme les autres et de cette implication personnelle en raison de la défaillance de sa doublure : « J’ai adoré tourner ces scènes de plongée. C’est toujours mieux de jouer soi-même ce genre de séquences.  Tant qu’il y a des fonds à voir, la roche, les poissons, la plongée est un grand bonheur.  C’est autre chose quand on descend à soixante mètre. A cette profondeur, c’est vraiment la nuit noire. C’est comme une espèce de mort bizarre. "

Et Gilles Lellouche de raconter après la sortie du film, les conditions particulières de ce tournage aquatique : « J’ai plongé six à sept fois à soixante mètres de profondeur. C’était éprouvant, parce que chaque nouvelle plongée rallongeait le temps de la décompression : à la septième, il m’a fallu patienter quarante minutes dans le noir avant de pouvoir remonter à la surface. » 

(Attention spoiler) Paz n'arrive plus à vivre. Elle a vécu mais elle sait que c'est fini, que l'être qu'elle porte signe la fin de quelque chose en elle. Elle essaye, tente de se convaincre qu'il est possible d'être heureuse quand on est si loin de ce dont on a envie. Elle ...

Quatrième film de Mélanie Laurent ( si on compte Demain, moi non) donc son troisième film. Comme pour « Respire », elle aborde un thème difficile en mettant le plus possible de légèreté. Elle ne s’encombre déjà pas de superflus. L’intro nous montre sous fond musical ...

Passion, Couple, Doute, Maternité, Travail, Photographie : Un diptyque narratif sur l'apnée d'une femme aimante étouffée par la protection, aveugle et amoureuse, de son concubin et père de son enfant, ou comment Plonger interroge la pérennité d'un couple en prise à la routine ...